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Santorin, la belle et l’unique

Baignée dune mer azur, Santorin, île des Cyclades, a tout dune invitation à voyager, à tel point que sa seule évocation éveille mon imaginaire.

La belle Santorin naît lors de l’éruption minoenne, survenue aux environs de 1’600 avant J.-C. et lui donne sa forme actuelle de fer à cheval épousant la courbe de l’ancien cratère. Alliant charme typiquement grec, histoire et paysages fabuleux, ce petit paradis a tout pour plaire.

Photo prise ici

Pour ceux qui arrivent par la mer, Santorin captive au premier regard. Surplombant une mer indigo, de hautes falaises aux couleurs multicolores attirent directement l’attention et nous laissent présager un magnifique séjour. Perchés aux dessus de celles-ci ou descendants parfois jusqu’au littoral, de charmants villages cycladiques décorent cet archipel et y donnent vie.

Le bleu est omniprésent… avec la couleur de la mer, les portes et fenêtres peintes en bleu, sans oublier le bleu du ciel, contrastant merveilleusement avec la blancheur et la pureté de ses maisons.

Décrite comme étant une des îles les plus romantiques du monde, il est tentant de se laisser imaginer y venir avec la personne bien-aimée afin de passer un délicieux séjour. Ainsi dotée de cette appellation, j’ai souvent eu l’occasion de rencontrer au fil des villages, des jeunes mariés cherchant à faire la plus jolie des photos de mariage.

Cependant, ayant eu la chance de découvrir Santorin trois fois, j’ai pu constater que l’île attire des voyageurs du monde entier, allant de jet-setteurs, baroudeurs, groupes d’amis ou touristes classiques, qui ont (presque, voir rubrique tourisme de masse) tous la même sensation à la fin de leur séjour… celle d’y revenir ! 

Les habitants de l’île nous accueillent avec chaleur et gentillesse et ce malgré la tension de la crise économique grecque (bien qu’assez épargnée au vu de sa popularité).     

Couchers de soleil    

Véritable passionnée des couchers de soleil, Santorin est l’endroit parfait pour en admirer des superbes. Ce serait d’ailleurs mon argument principal pour vous donner envie de vous rendre à Santorin.

Comment puis-je vous le décrire ? Il vous faut fermer les yeux pour capturer l’instant présent et la beauté de ce paysage qui restera graver dans votre mémoire. L’atmosphère change complètement, les gens commencent à ressentir cette lueur plus chaude et changent d’état d’esprit. On ressent la sensation d’être suspendu dans le temps, un instant qui dure et qui nous laisse songer à de merveilleux moments présents comme futurs, ce genre de moment que l’on savoure et dont on sourit bêtement en y repensant, car l’on se sent simplement en harmonie avec lieu. Finalement, nous gardons un sentiment de magie et une promesse muette, dans les rayons du soleil couchant, nous invite à revenir. C’est pour cela que je voyage.

En prime, je vous mets deux photos qui datent de 2011 (14 ans à cette époque, ça date…). Elles ont été prises au restaurant Panorama (qui porte très bien son nom) !

Fira

La capitale de l’île, Fira bouillonne d’animation. Que l’on se perde dans ses dédales de ruelles ou simplement qu’on s’y promène tranquillement, chaque recoin regorge de magasins, de bars – je recommande vivement le Town Club, fief de mon papa dans sa folle jeunesse et repère de ses filles aujourd’hui – d’hôtels ou de points de vue à couper le souffle. Se promener le long de la Caldeira, me fait me rendre compte à quel point ce lieu est unique.

Je pourrais passer des heures, seulement assise sur une de ces belles terrasses, un livre à la main et un mojito dans l’autre, à apprécier le moindre détail de ce panorama qui change au fil de la journée et de la lumière. Son coucher de soleil est un des plus fameux de l’île et la nuit, la corniche de la Caldeira s’illumine de mille feux en prévision de mémorables soirées.

Une belle activité à faire est de descendre jusqu’au petit port de la ville. Charmante balade, on s’aperçoit à quel point ces falaises sont hautes. Flemmard(e)s de descendre à pied ?

Vous pourrez prendre l’option du téléphérique qui rejoint le port Fira Skala à la capitale. Je vous conseille fortement de descendre à pied, profiter de la beauté de l’eau au port puis de remonter avec le téléphérique. De nombreux grecs vous proposeront de descendre ou remonter à dos d’âne. Surtout ne le faites pas, ils ne sont pas là pour balader des touristes, mais plutôt pour aider les habitants avec certaines charges lourdes déposées par bateau. C’est devenu une attraction touristique et cela me dérange fortement !

Imerovigli

Dans la continuité de Fira, Imerovigli ressemble énormément à la capitale en bien plus calme. On s’y sent plus libre de pouvoir se promener dans ses petites ruelles sans magasins. Moins touristique, elle permet de se relaxer.

De ce petit hameau, un simple petit panneau nous entraîne jusqu’à Skaros, un promontoire rocheux qui nous laisse face à une des plus belles vues de l’île.

Il vous faudra compter environ 20 minutes pour aller de Fira à Imerovigli. D’ailleurs, c’est le début d’une ambitieuse balade de 9 kilomètres pour la pointe nord de l’île, Oia (je ne l’ai pas encore faite, à tester).

Oia

Oia est, à mes yeux, la plus jolie et spectaculaire des localités surplombant la falaise. Mais, c’est aussi la plus visitée ! En effet, suite à l’éruption volcanique de 1956, des restaurations ont amplifié sa beauté naturelle. A moins de venir aux aurores, ces ruelles sont sans cesse empruntées par les touristes. Regroupant des magasins plus tendances et des hôtels encastrés dans la falaise, Oia est la destination huppée de l’île.

De mon expérience, un seul après-midi suffit pour en faire le tour et pour s’imprégner de sa beauté, en effet, l’effervescence des touristes a tendance à étouffer ce joli coin. Un promontoire un peu isolé (mais pas des touristes) permet de faire des photos dignes de carte postale.  

Autres villages

Pyrgos, un autre charmant village à l’intérieur des terres, vaut le détour. Plus typique qu’Oia, de jolies boutiques et des restaurants à bonne réputation renforce les points de vue à couper le souffle. Et sur la route de Kamari, durant tout l’été, Cinekamari, un cinéma en plein air, projette des films en version originale. Il suffit de s’installer confortablement sur une chaise, avec popcorn et cocktail, et d’apprécier une soirée un peu plus originale.

Balnéaire

Santorin n’est pas trop réputée pour ses stations balnéaires, pourtant, elle offre quelques belles options.

À côté des ruines d’Akrotiri se trouve Red Beach (Kokkini en grec), la plage la plus connue de l’île. Cette crique tient son nom des hautes falaises rouges qui l’entoure. Il est assez difficile d’y accéder à pied, puisque le sentier qui y mène se situe principalement dans la falaise et peut se révéler périlleux, mais un peu d’aventure, ne fait de mal à personne non ?

La plupart des guides conseillent d’aller à Red Beach simplement pour voir le beau spectacle qu’elle offre ainsi que pour la petite aventure pour y parvenir. Mieux vaut l’éviter pour se baigner, elle ne présente pas beaucoup de place pour les linges et surtout elle est tellement fréquentée qu’il n’est absolument pas possible de s’y relaxer.

Photo prise ici

Périssa est la station balnéaire de Santorin ! Située sur la côte est de l’île, cette longue bande de sable noir est jalonnée de restaurants, de bars et de boutiques. Transats, parasols, pool party sont les mots d’ordre de la station. Pour un peu plus de tranquillité, mieux vaut se diriger au sud vers Perivolos ou Agios Giorgios, avec leur même étendue de galets noirs.

Photo prise ici

Pour ceux et celles qui, comme moi, ont tendance à s’ennuyer sur une chaise longue, ces plages proposent plusieurs activités nautiques et permettent de jolies balades. Et pour les personnes qui ne veulent vraiment pas être dérangées, nous avons trouvé une petite plage en forme de crique appelée Monolythos, absente de la plupart des guides de voyage, située un peu plus au nord de l’aéroport. 

Activités à faire

Si vous avez encore un peu de temps sur lîle, ces deux activités sont à découvrir :

Qu’est-il arrivé au peuple minoen d’Akrotiri ? Nul ne le sait, car aucun reste humain ne fut découvert… Beaucoup de mythes et légendes émergent depuis des années face à cette mystérieuse disparition. Pour en découvrir un peu plus, il faut se rendre à Akrotiri antique. Des fouilles, entreprises en 1967, ont mis à jour une cité antique minoenne profondément enfouie sous les cendres après l’éruption volcanique de 1613 av. J.C.

Découverte majeure pour l’histoire, ce musée/site archéologique permet de se reconstituer la vie de l’époque et, fait intéressant, les fouilles sont toujours en cours. Il n’est pas anodin, alors, de rencontrer un ou deux archéologues qui répondront à n’importe quelles questions. Si l’histoire minoenne vous intéresse, je vous conseille de lire le livre déniché dans une librairie locale (traduction en plusieurs langues), « L’Atlantide n’a jamais disparu, L’Histoire de Santorin », de Giorgos Koukoulas. Il raconte deux histoires qui se croisent entre un des plus vieux mystères du monde et l’histoire de l’île : simplement un captivant voyage à dévorer.

Pour finir, une bonne excursion à faire est de s’échapper de Santorin pour rejoindre les îles volcaniques de Palia, Nea Kameni (très populaire pour ses sources d’eau chaude) et Thirassia qui font partie de l’archipel. D’ailleurs l’activité volcanique est encore d’actualité de nos jours, en attestent parfois les vapeurs de souffre que l’on peut apercevoir depuis Santorin de Nea Kameni. L’île fut abandonnée après un violent séisme dans les années 1950 qui fit une cinquantaine de morts et de nombreux blessés. C’est dans les années 1970, que Santorin connaîtra une nouvelle prospérité, et ceci grâce au tourisme. Naturellement, le volcan est aujourd’hui surveillé. Diverses compagnies de bateau proposent ces escapades d’une journée partant depuis les deux ports de l’île.

Santorin est, à mes yeux, l’un des plus beaux lieux que j’ai eu la chance de découvrir. Cette île des Cyclades apporte tout ce qu’il faut pour un agréable séjour. Farniente, visites, histoire, on ne s’y ennuiera pas. Véritable perle aux yeux de mon père, j’apprécie grandement qu’il m’ait fait découvrir cette jolie destination.

En effet, pour résumé, vous serez amené(e)s à découvrir des villages aux petites maisons blanches typiques, des eaux chaudes et relaxantes (voire parfois transparentes), des paysages volcaniques majestueux, une histoire fascinante avec un site archéologique majeur, une vie nocturne dans la capitale ou dans les stations balnéaires et une gastronomie grecque toujours aussi délicieuse. Cependant, le seul hic que je pourrais émettre est l’affluence des touristes, qui va de mise, naturellement avec la beauté des lieux, mais qui ne permet plus de se sentir loin des foules, dépaysés.

Tourisme de masse

Quand je repense à la première fois que j’ai posé le pied sur le sol de l’île, en 2011, j’ai le souvenir d’un endroit plus sauvage et moins développé que de nos jours ; pourtant déjà, à cette époque, je compris que je ne me lasserai jamais de Santorin et que j’y reviendrais.

Mon dernier voyage remonte à 2016, mais en 5 ans j’ai vu de nombreux changements qui font, qu’en 10 ans, la touristification de l’île s’est encore développée. Les prix des hôtels ou des restaurants ont explosé et par exemple, il est devenu très difficile de se balader simplement dans Oia tant les ruelles sont blindées de monde, à l’affût de la plus jolie photo et n’hésitant pas à se marcher dessus pour avoir une magnifique vue sur la Caldeira.

L’authenticité grecque qui m’avait plu en 2011 n’existe peut-être plus. Pour ce faire, il faudrait dorénavant visiter des îles des Cyclades moins connues. Mais Santorin reste Santorin ! En toute honnêteté, je me sens chanceuse d’avoir pu m’y rendre quand Santorin respirait encore le style de vie typique à la grecque, car dorénavant, je ne pense plus que le touriste se rende à Santorin pour son authenticité. L’identité grecque reste présente, mais plutôt en tant qu’attrape-touriste, ce qu’il fait que la qualité dans certains endroits peut laisser à désirer.

Néanmoins, peut-être que la Covid changera les pratiques de l’overtourisme (j’en parle également ici, à Hallstatt en Autriche). J’ai plusieurs fois entendu des gens revenir de Santorin, ces dernières années, et qui me disent qu’ils ou elles furent déçu(e)s, surtout du nombre conséquent de visiteurs qui se pressent à Santorin et qui ne permet plus un séjour balnéaire relaxant. C’est la raison pour laquelle, quand j’y retournerai, j’irai en dehors de la saison touristique, bien qu’il soit de notoriété que, durant les mois non touristiques, la plupart des restaurants et magasins sont fermés car les propriétaires retournent sur le continent. Il peut également faire froid en raison du vent, mais ceci n’est rien en comparaison à la beauté de retourner à Santorin.

Où loger?

En 2014, nous avions réservé une chambre à l’hôtel Anessis. Situé à environ 500m de Fira dans les terres, cet hôtel construit selon une authentique architecture traditionnelle des Cyclades permet d’être proche de la capitale tout en évitant d’y loger. Cela permet d’être à l’abri de l’agitation de Fira. Je ne sais plus si c’est encore le cas aujourd’hui, mais à l’époque c’était une charmante famille grecque qui s’occupait de l’endroit. De quoi y être accueilli(e)s de la meilleure des manières, loin des fastes des grands hôtels. Si vous recherchez un peu d’authenticité, Anessis en possédait, mais en 2014, peut-être n’est-ce plus le cas…

En 2016, nous avions élu domicile au SummerTime Villa. Tout comme l’Anessis, cette villa typiquement grecque (de l’extérieur, car l’intérieur n’est en rien, mais alors en rien grec !) se situe un peu en dehors de Fira, ce qui en fait l’endroit idéal, entre vie nocturne et moments calmes loin de cette agitation.

Dans tous les cas, je vous conseille d’éviter, si vous êtes motorisé(e)s, le cœur des villes telles que Fira ou Oia. Assurément, vous aurez droit à une magnifique vue sur la Caldeira, mais le prix y est exorbitant ! Et naturellement, la foule y est tellement dense, qu’il n’y est plus vraiment possible de s’y reposer (à moins que ce ne soit ce que vous recherchiez en voyageant) !

Comment circuler sur l’île?

3x à Santorin, 3x en famille, cela donne que je n’ai réellement jamais eu besoin de me demander comment nous allions nous déplacer sur l’île. En gros, moi j’apparais dans le processus que lorsqu’il faut parler en anglais pour prendre la voiture de location. De ce fait, nous avions chaque fois privilégié la location d’un véhicule afin d’être libres d’aller où nous voulions et quand nous le voulions (également aussi par le fait que nous privilégions toujours des hébergements en dehors des villes, je vous en parle à la rubrique juste ci-dessus).

Que vous arriviez par ferry ou par les airs, de nombreuses agences de location ont leurs bureaux au port ou à l’aéroport. Je vous conseille cependant de réserver en ligne lors de la planification de votre voyage dans une agence que vous connaissez (comme partout, vous retrouverez les marques de location les plus connues).

Si vous ne pensez pas vous déplacer autant de fois que possible, privilégiez alors plutôt la location d’un scooter ou d’un quad, et ce à la journée. Cela peut naturellement également se faire pour la voiture.

Il existe un bon réseau de bus, mais il ne faut clairement pas se fier aux horaires ! De plus, lors de la saison touristique, ils sont bondés et pas très spacieux, mais cela fait l’affaire, par exemple pour vous rendre du port à Fira. Vous pourrez aussi opter pour la solution taxi, mais qui a tendance à gonfler les prix depuis la renommée de l’île au niveau international.

Et vous ? Quel est votre souvenir de Santorin ?

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