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Ode à Édimbourg : le guide ultime

« There’s no leaving Edinburgh, No shifting it around: it stays with you, always. »

Alan Bold

Le regard fixé sur le ciel maussade qui recouvre le lac Léman d’une brume opaque, je ne vois aucun rayon de soleil émerger depuis mon balcon. Je bouquine simplement, mais mes pensées sont ailleurs. Mon cœur aussi. Je suis nostalgique, heureuse pourtant d’être de retour dans ma chère Suisse, mais je ne peux refouler la mini dépression qui m’a étreinte à mon retour en début d’année 2020. Il paraît que les étudiants ressentent souvent cela à leur retour d’échange universitaire. Ça me manque, mon aventure me manque, ma vie écossaise me manque, et surtout Édimbourg me manque !

Cet état d’esprit ne passe pas mais, la vie continue, on se réhabitue au quotidien, les cours recommencent. Puis, la Covid-19 prend le relais… Il y a bientôt 1 an que je suis partie pour Édimbourg. Mais je me remémore et je me demande : Comment cette ville a réussi à tant me fasciner, à me donner un sentiment de liberté incroyable ? Chacun est différent et ressentira une même expérience de manière totalement distincte, pourtant Édimbourg mérite d’être visitée, d’être vécue et je vais vous en dévoiler les secrets dans cet article. Voici le guide ultime pour découvrir la capitale écossaise.

Il y a véritablement deux Édimbourg. Il y a la ville que les touristes visitent, avec son château et ses joueurs de cornemuse, vêtus de kilts. Un côté magique presque féérique qui donne à la ville cet aspect si intrigant. Mais il existe aussi une ville, qui vit et qui respire sous cette apparence et que les touristes voient rarement. Il faut vraiment habiter quelques temps pour en prendre conscience et laisser l’aspect touristique de côté. Édimbourg est également une ville plus rebelle, plus difficile. Quand on pense que dans les années 80, la capitale écossaise avait de grands problèmes de drogue et le pire taux de Sida de toute l’Europe de l’Ouest ou quand on fouille plus en détails dans son histoire, on se rend compte des deux facettes de la ville.

Des facettes contradictoires, tels le beau et le mauvais temps dont elle jouit, une sorte de ville influencée par Dr Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson (auteur écossais, plus précisément édimbourgeois, coïncidence ?) aux multiples visages mais qui donnent  justement à celui qui y habite ou qui vient la visiter, un attachement particulier, une fascination.

Ainsi, Édimbourg m’a fascinée dès les premiers instants, il y a de cela 5 ans lors de ma première visite. Pourtant, lors de ma sélection de choix pour partir en échange, je mis Édimbourg qu’en 2ème position. J’avais découvert l’année d’avant Montréal, et je m’y voyais étudier un semestre là-bas. Encore une de ces villes qui réussit à m’interpeller, à me définir plus simplement comme une touriste, une visiteuse de passage, mais qui m’appela à en devenir une habitante pour un certain temps. Cependant, on me sélectionna pour aller à Édimbourg. Un peu déçue au début, je ne pourrais imaginer aujourd’hui meilleure nouvelle.

On confère souvent à Édimbourg des cieux gris, et c’est la vérité, mais je ne pourrais être des plus objectives en disant que c’est sous cet apparat que je trouve la ville la plus fascinante, mystérieuse ou encore séduisante. Pourtant, les moindres rayons de soleil sont les bienvenus pour venir donner un effet de paillettes aux briques emblématiques de la Vieille Ville. Je ne vais pas passer plusieurs paragraphes à m’extasier du temps écossais, cependant, qu’il fasse beau ou un temps plutôt pluvieux, la ville saura vous faire découvrir ces atouts, qu’ils soient sublimés par des couleurs chatoyantes ou plutôt dans un ton grisâtre qui révèlera tout son charme.

Visiter ou habiter à Édimbourg, c’est se transporter à travers une histoire qui vibre parmi les nombreuses briques de ses bâtiments aux différents styles architecturaux, qui se laisse bercer par des mythes et des légendes ou encore une ville en développement qui avance et place l’Ecosse sur une carte économique mondiale (avec Glasgow) tout en n’oubliant pas son passé.

Cet article est fragmenté selon premièrement, mes deux coups de cœurs (en soi difficile de vraiment faire le tri mais ces deux ressortent véritablement), puis par les différents quartiers de la ville et finalement par mes adresses testées et surtout approuvées selon diverses thématiques (cafés, restaurants, pubs, etc.). Il va y avoir de la lecture mais après avoir fini, je l’espère, vous n’aurez qu’une hâte : planifier une escapade à Édimbourg !

Mes deux coups de cœur

Château d’Édimbourg

Les gens m’ayant rendus visite ainsi que ceux que je côtoyais sur place peuvent en témoigner : je me suis appropriée la possession du Château d’Édimbourg. Oui c’est MON Château. Blague mise à part, cet édifice fait partie des lieux dont la simple évocation ou aperçu lors de mon séjour permettent de mettre un sourire sur mon visage et m’invite à l’évasion.

Dominant l’horizon de la ville depuis le 12ème siècle et rôle central de l’histoire écossaise, le château est l’emblème de la ville et ainsi le site touristique le plus visité d’Ecosse. Je l’avais visité lors de ma première escapade dans la ville, et bien que je ne me rappelle plus vraiment, je n’ai pas voulu débourser la somme de 19.50£ (17.50£ si vous réservez en ligne) pour y entrer.

Cette fois-ci, j’y suis allée pour voir les magnifiques lumières à l’approche de la fin d’année. Un spectacle magnifique à ne pas manquer et dont je vous parlerai prochainement dans un article sur les fêtes de fin d’année à Édimbourg.

L’esplanade qui mène au Château est le lieu où se déroule le célèbre Military Tattoo d’Édimbourg, encore un autre événement de la ville qu’il ne faut pas manquer, surtout son feu d’artifice qui clôt les festivités. Pour y avoir assisté en 2015, je promets que c’est grandiose. Même si vous ne visitez pas le Château, prenez le temps d’aller jusqu’à l’esplanade, vous aurez un nouvel aperçu de la ville ainsi que sur Arthur’s Seat.

Tour à tour forteresse, palais royal, prison ou encore Château d’Ale, le Château s’est construit entre le 12ème et 20ème siècle. C’est en 1603 qu’il perdit son titre de résidence royale lorsque Jacques VI d’Ecosse, devenu roi d’Angleterre (je vous conseille de vous renseigner également sur la monarchie anglaise et écossaise, fascinant !), partit pour Londres.

Où que vous vous trouviez dans Édimbourg, le Château saura vous permettre de vous situer et sous tous les angles, il saura vous charmer. Je vous épargne les 500 milles photos prises, mais ci-dessous, je vous nomme les meilleurs points de vue sur le Château.

Princes Street Garden

The Vennel

Arthur’s Seat

Terrasse du National Museum of Scotland

Scott Monument

Camera Obscura

Calton Hill

Chasseuse de couchers de soleil, je me souvenais de cet endroit comme le lieu où j’avais assisté à un magnifique coucher de soleil lors de mon premier séjour. Un de ces couchers de soleil qui n’est peut-être pas des plus colorés, mais dont l’atmosphère de la ville ainsi que sa skyline qui se révèle, permettent assurément de passer un moment hors du temps.

Ce lieu, vous le découvrirez à l’extrémité est de Princes Street : Calton Hill, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Au pied de la colline se trouve le Palais de Holyrood et au sommet de nombreux monuments qui permettent de remonter le passé d’une histoire riche et passionnante : le Monument national d’Ecosse (la sorte d’acropole), le Nelson Monument, le Dugald Stewart Monument et l’observatoire astronomique.

Haut lieu touristique où chacun y vient pour avoir sa photo emblématique souvenir, ce sanctuaire est pour moi un lieu d’inspiration, de repos et surtout d’apéros. N’est-ce pas le meilleur endroit pour déguster une bière avec ses amis en attendant que le soleil poursuive son périple vers d’autres continents ? Cependant, veillez à bien vous protéger du vent qui souffle extrêmement fort et n’oubliez pas que vous n’êtes pas censé boire de l’alcool dans la « rue ».

Chaque coucher de soleil que je vis fut différent. Pourtant, certains aspects propres à Édimbourg reviennent souvent : les briques rayonnent, une légère brume survient, le tout dans une aura mystérieuse chère à Édimbourg. Lunatique, brumeuse et mystique, trois adjectifs qui siéent parfaitement à la ville.

Édimbourg par quartiers

Old Town

Fouler les pavés de la Vieille Ville, c’est fouler de nombreuses années d’histoire et de symboles, devenus de nos jours, de véritables attraits touristiques. Ambiance chaleureuse et médiévale garantie, bien que le doux son de la cornemuse puisse vous rendre dingue (on s’y fait avec le temps). Cœur historique d’Édimbourg, de nombreux sites touristiques s’y trouvent comme le Royal Mile, Canongate, Grassmarket ou encore Victoria Street ainsi que mon château aussi. Bien que je vais vous décrire certains endroits, la Vieille Ville se visite plutôt de manière aléatoire, en se laissant guider par des escaliers mystérieux, des pancartes annonçant des magasins cachés ou encore par des artistes de rue talentueux. L’architecture y est magnifique et renforce ce côté Vieille Ville.

Prenez part à une visite guidée gratuite (chapeau à la fin) où un sympathique guide écossais vous fera plonger dans l’histoire de la Vieille Ville. Je vous conseille le tour avec City Explorers Tours en anglais, simplement fascinant. Avec eux, j’ai aussi découvert les récits de New Town. J’ai également participé à deux autre tours : le Harry Potter Tour (lien article) ainsi que le Ghost Tour, cependant avec une compagnie engagée par l’université durant la fresher’s week. Royal Mile pullule d’agences et de personnes qui vous abordent pour des tours, laissez-vous tenter si vous voulez en apprendre plus sur le passé d’Édimbourg et sur son côté mystérieux.

Pour la faire courte au niveau historique, Old Town était, jusqu’à l’agrandissement de la ville au 18ème siècle (d’où le « New » Town), un endroit surpeuplé, insalubre et sale, coincé entre le Nor’ Loch (Loch North, loch = lac) et les murs de la ville au sud. Ce lac, qui a maintenant été drainé, occupait anciennement les jardins de Princes Street. Imaginez un endroit où l’on vivait très nombreux dans une seule pièce, où certain vivaient en dessous de la ville (le Ghost Tour en parle) dans des sortes de caves ou voûtes des ponts et où les ordures et excréments étaient jetés par les fenêtres puis se déversaient dans les rues. Pas tout à fait idyllique, pourtant c’était le quotidien des Edimbourgeois et Edimbourgeoises (des récits se trouvent aussi dans divers musées de la ville, comme le Musée d’Édimbourg ou le People’s Story, les deux se trouvent à la fin du Royal Mile).

Ainsi, la seule manière pour la ville, au 16e et 17e siècle, pour s’étendre était par la hauteur. C’est ce qui dessina la fameuse skyline de la ville, avec les premiers gratte-ciels de l’époque.

Royal Mile

L’artère Royal Mile est le centre névralgique touristique de la capitale. Ce nom fut donné au 20ème siècle à cette rue principale bien qu’officiellement elle est constituée de 5 rues (du château au palais d’Holyrood) : Castlehill, Lawnmarket, High Street, Canongate et finalement Abbey Strand.

Les activités sont nombreuses au fil de la rue, mais je vous conseille naturellement de commencer par le Château puis de redescendre gentiment. J’ai eu plaisir à découvrir le musée Camera Obscura, l’une des curiosités à voir à Édimbourg. Bien qu’en sortant j’avais la tête qui tournait de toutes ces illusions et effets d’optiques, cet endroit est dédié aux petits et aux plus grands. En outre, c’est assurément son observatoire au sommet ainsi que sa vue sur la Vieille Ville qui amènent la cerise sur le gâteau et qui valent la peine de débourser 13£ si vous êtes étudiants (14.85£ pour un adulte).

Tout en flânant vers les différentes boutiques de souvenirs et de produits écossais, vous ne pourrez manquer la Cathédrale St Giles ainsi que son cœur du Midlothian juste à côté. Il s’agit d’une mosaïque sur le sol d’où le nom provient car l’ancienne prison qui s’y situait était au cœur du comté de Midlothian. Formant un cœur, elle a inspiré le titre du livre de Walter Scott, « The Heart of Midlothian », publié en 1818, ainsi que le nom de l’équipe de football d’Édimbourg, le Heart of Midlothian Football Club. De nos jours, c’est surtout un lieu de légende où la coutume veut que si l’on crache en son centre, la chance en amour sera de rigueur. Au contraire, si quelqu’un marche dessus, il sera maudit en amour. Autant vous dire que je crachai, loupant bien évidemment le centre, mais l’action était là…

Continuez ensuite sur le Royal Mile, laissez-vous charmer par les différents artistes de rue, dites bonjour à la licorne (l’animal emblème de l’Ecosse) et finalement vous finirez par arriver au Parlement écossais (structure moderne qui détonne un peu avec le paysage médiéval) et le Palais de Holyrood qui fut la résidence royale pour les rois et reines d’Ecosse dès le 15ème siècle et où demeure la Reine d’Angleterre lorsqu’elle se rend en Ecosse. Ce palais est surtout connu pour avoir accueilli Marie Stuart (histoire tout aussi fascinante sur cette reine !). Je n’ai jamais visité le Palais, cependant je me suis rendue deux fois à la Queen’s Gallery située à l’entrée du Palais et où de nombreuses expositions temporaires y sont installées.

L’attrait principal de Royal Mile est le fait de prendre par curiosité un close (ruelle en anglais) et voir où il vous mène. Ce que vous allez découvrir est tout simplement à l’image de la diversité d’Édimbourg. Que ce soit une petite place calme avec son réverbère (ma préférée, je pouvais y passer des heures, assise sur un banc à lire ou à papoter), d’interminables escaliers (même sobre, ils sont traîtres) ou encore tomber sur un sapin de Noël, c’est cet effet de surprise qui donne son charme (un de plus) à la Vieille ville. Vous pourrez essayer plus de 60 fois ce petit jeu où ruelles secrètes vous mèneront à des endroits insolites. Édimbourg est un mélange magique de splendeurs étincelantes ainsi que de poussiéreuses et sombres ruelles. Pourrait-on un jour se lasser de les explorer ?

Victoria Street

Sûrement la ruelle la plus connue d’Ecosse ! Un ruban incurvé de pavés en cascade ponctué de bâtiments aux couleurs vives, voici la raison pour laquelle Victoria Street est l’une des plus jolies rues d’Édimbourg. Cette rue emblématique est une mosaïque d’histoire, avec ses façades en pierre anciennes et son charme d’antan qui rappelle constamment le passé. De son attrait historique aux boutiques indépendantes, vous ne pourrez pas y passer à côté. En provenance de George IV Bridge, vous déboucherez ensuite sur Grassmarket.

Grassmarket

Comme son nom l’indique il s’agit d’une place de marché (« market » en anglais) qui accueillait le marché hebdomadaire entre 1477 et 1911. Puis cette aire est devenue un rassemblement où marchand de chevaux et bétails se réunissaient.

L’attrait principal de cette place est plutôt son côté sombre puisque Grassmarket a été le théâtre de nombreuses exécutions publiques, où seul subsistent de nos jours le nom de certains pubs de la place aux influences disons morbide. La large place ouverte est bordée de hauts bâtiments et surtout dominée par le Château. Elle compte de nombreux restaurants et pubs ce qui en fait un lieu très animé.

Cowgate

Cette longue rue menant vers l’est depuis Grassmarket était autrefois la route le long de laquelle les bovins (cow pour vache en anglais) partaient pour rejoindre Arthur’s Seat. C’est toujours une rue assez lugubre et particulièrement sombre par endroits sachant également qu’elle fut le repaire de trafiquants et autres criminels en tout genre pendant une longue période.

Toutefois, c’est le cœur nocturne de la Vieille Ville et où je passai la plupart de mes soirées. Cowgate est aujourd’hui une rue très animée la nuit car elle abrite de nombreux pubs, boites de nuit et auberges de jeunesse (voir section où sortir en fin d’article).

Greyfriars Kirkyard

Si vous passez un moment à Édimbourg ou en Ecosse, vous découvrirez que les cimetières n’ont pas la même aura que ceux de chez nous, ni le même but… En effet, lieu de recueillement chez nous, ce sont devenus des lieux touristiques en Ecosse. Naturellement je parle ici des cimetières où les dernières personnes enterrées remontent à au moins un siècle en arrière. Ceci pour expliquer qu’il vous faut absolument vous promener dans un cimetière écossais et sentir les vibrations mystiques qu’ils regorgent, ainsi que toutes les légendes et mythes dont un guide pourra vous faire connaître.

Sur votre chemin pour Calton Hill, vous pourrez découvrir le Old Calton Burial Ground qui possède le seul obélisque de la ville érigé en mémoire de réformateurs. C’est aussi le lieu où est enterré le célèbre David Hume (vous vous rappelez le philosophe et économiste à qui toucher le pied de sa statue dans Royal Mile porte bonheur en matière d’étude, si cela n’est pas le cas, relisez cet article).

Cependant, le plus connu et le plus visité à Édimbourg est celui de Greyfriars.

Que ce soit par une journée grise ou encore sous la pluie, je vous conseille vivement de le visiter par un de ces temps. Le charme n’en sera que meilleur et authentique. Ce cimetière est devenu réputé puisqu’il hébergerait des noms qui aurait inspiré J.K. Rowling pour créer des personnages d’Harry Potter. Je vous en raconte plus dans mon article sur le sujet. De ce fait, ne soyez pas surpris de découvrir au détour d’une tombe un groupe de personnes suivant une personne habillée en sorcier. C’est également un point très réputé pour les histoires d’un Ghost tour.

Si ce cimetière est également si connu c’est pour l’histoire qui l’entoure avec le petit chien nommé Bobby. La légende dit qu’il aurait gardé la tombe de son maître, anciennement gardien du cimetière, pendant une dizaine d’année de 1858 à sa mort en 1872. D’ailleurs une statue à son effigie est positionnée juste avant l’entrée officielle du cimetière. Autre coutume : toucher sa truffe porterait également bonheur. Personnellement, je le faisais chaque fois en passant à côté en souvenir de mon adorable chien, décédé quelques jours avant mon départ pour Édimbourg. Qu’importe la raison, ce genre de coutume et légende doit perdurer.

National Museum of Scotland

Juste en face de la Statue de Bobby, vous ne pourrez passer à côté d’un bâtiment atypique : le musée national d’Ecosse. Gratuit comme nombre de musées en Ecosse, je vous assure que vous pourrez y passer une journée entière, c’est d’ailleurs ce que je fis avec ma coloc puisque l’inspiration ne venait pas pour un rapport à rendre pour l’uni. Justement, dans ce genre de musée, touche à tout, votre inspiration sera stimulée !

Comme dans tout musée éclectique, j’ai toujours une préférence pour la salle égyptienne, cependant les sous-sols (niveau -1) avec une exposition sur le commencement (beginnings) et sur les premiers hommes (early people) est mon coin préféré en termes d’informations.

Ce qui fait le charme ultime de ce musée est ses deux bâtiments qui le constituent mais dont les styles sont diamétralement opposés. Il y a une aile victorienne (datant de 1861) et une moderne (1998). Et la grande galerie qui compose l’aile victorienne vous éblouira, simplement de manière architecturale ! Avec ses piliers élancés et ses hautes fenêtres, l’atrium lumineux de la Grand Gallery est l’un des plus beaux espaces d’Écosse et constitue un point de départ spectaculaire pour votre visite du musée.

Vous pourrez aussi découvrir la célèbre brebis Dolly qui fut clonée à partir d’une cellule adulte en 1996.

C’est surtout la terrasse au sommet du bâtiment qu’il vous fera ne pas manquer. Souvent méconnue, ce jardin-terrasse vous permettra d’observer une vue sur la Vieille Ville et sur le Château. Pour y aller, il vous faudra prendre l’ascenseur dans la partie moderne qui indique « Terrace Lift » et vous mènera au 7ème ciel étage. Cependant, il est très lent et il y en a qu’un seul pour 7 étages, donc je vous conseille plutôt de vous rendre à la terrasse par les escaliers (bien que ce soit un sacré labyrinthe ce musée !). Pour ce faire, rendez-vous au 5ème étage où vous trouverez un escalier indiquant « Roof Terrace ». Une carte est disponible entièrement sur le site du musée ainsi qu’en version papier au musée.

Arthur’s Seat

Proéminence herbeuse et déchiquetée qui s’élève de l’étalement urbain d’Édimbourg pour offrir l’une des meilleures vues de la ville, telle est la définition de Arthur’s Seat. Toponyme anglais qui se traduit par le Siège d’Arthur en français, ce lieu est source de nombreuses légendes et c’est un emplacement très important pour les habitants d’Édimbourg. Ce nom pourrait être lié au roi Arthur, d’ailleurs certains émettent l’hypothèse que Camelot fut situé sur cette colline (bien que ceci soit assez improbable sachant que l’Ecosse se situe au nord et non au sud du mur d’Hadrien), mais d’autres références placent ce nom avec le poème Y Gododdin.

N’ayant pas plus d’explications que celles glanées vite fait sur internet, je compris pourtant dès mon premier passage dans la capitale écossaise, à quel point les habitants apprécient ce lieu. Volcan aujourd’hui éteint, Arthur’s Seat est la colline principale formant à elle seule la majeure partie du parc de Holyrood. Dans ses « Notes pittoresques » sur Édimbourg, Robert Louis Stevenson a d’ailleurs noté que le siège d’Arthur était  » a hill for magnitude, a mountain in virtue of its bold design » (une colline pour la grandeur, une montagne en vertu de sa conception audacieuse).

Il est vrai que le paysage en marchant sur Arthur’s Seat approche plus facilement de la montagne que de la colline, certes, cependant lorsqu’un Ecossais me parla d’Arthur’s Seat en tant que montagne, je ne pus que lui dire que ceci, à mes yeux de Suissesse, n’est absolument pas une montagne. Mais bon, la conception, dira-t’on, n’est pas dans la hauteur mais dans le ressenti de ce que procure ce monument naturel et comme conclusion, après une ballade là-bas, on en ressort avec de bonnes énergies, même si le beau temps n’est pas toujours au rendez-vous (ce qui fut le cas lors de mon premier séjour, en atteste ces deux photos avec mon magnifique k-way des années 80 volé à ma maman).

Je m’égare dans mon propos sur Arthur’s Seat… et afin que vous ne vous égariez pas non plus, cette fois pour vous rendre à cette colline, voici un plan, établi par EarthTrekker.com, qui vous permettra d’appréhender Arthur’s Seat de tous les côtés. 

S’élevant à 250 mètres (et ils veulent nommer ceci une montagne ??), le meilleur chemin pour rejoindre le sommet est de prendre le tracé en vert sur la carte. Promenade de santé pour certains, pour d’autres vous pourrez corser la marche en empruntant le tracé en rouge qui je vous l’assure est bien plus raide, et ce surtout si vous essayez de vous dépêcher pour voir un coucher de soleil qui se révèlera sans éclat. Et puis, n’oubliez pas de cheminer sur le tracé bleu au sommet de la falaise nommée Salisbury Crags : assurément un des meilleurs points de vue sur la Vieille Ville.

New Town

Entre les jardins de Princes Street et ceux de Queen Street se trouve New Town. Après avoir exploré Old Town, la transition architecturale est brute entre la Vieille et la Nouvelle ville. C’est à nouveau ceci le charme d’Édimbourg, une grande diversité ! Ce quartier n’est pas aussi marquant que Old Town mais on profite simplement de s’y balader tranquillement le long de grandes maisons géorgiennes. Pour rappel, je vous ai expliqué dans la partie Old Town que New Town fut conçue vers la fin du 18ème siècle pour les aristocrates qui voulaient vivre dans un environnement moins putride que l’était la Vieille Ville. D’ailleurs, vous pourrez visiter la Georgian House, une ancienne demeure de maître qui témoigne du style de vie des notables écossais à la fin du 18ème siècle et qui est de nos jours gérée par le National Trust of Scotland.

Avenues rectilignes de Charlotte Square à St Andrew Square, arpentez Georges Street si vous êtes à la recherche de magasin plus « fancy » ou de bars et discothèques « select ». En soi, ce qui ne m’attire guère, hormis les façades cossues et les élégants escaliers qui m’époustouflèrent à chaque passage. Au contraire, prenez la charmante rue parallèle à Princes Street. Premièrement, vous vous éviterez les foules que Princes Street accueillent en permanence et vous pourrez vous balader tranquillement dans cette rue piétonne à la recherche d’un bon pub où goûter des bières écossaises ou d’un restaurant plus raffiné.

Cette rue m’est familière et même assez chère puisque c’est ici que j’arpentais les pubs lors de mes premiers jours à Édimbourg lors de mon échange. Et oui, à la recherche (désespérée) d’un logement, c’est dans la ruelle de Rose Street que je découvris les saveurs de bières écossaises tout en écumant les nombreux sites de locations. Je finis par trouver une chambre dans une résidence étudiante, mais que d’aventures. Ainsi, si vous êtes à la recherche d’un logement (pour un échange universitaire notamment), n’hésitez pas à me contacter. À moins d’être sur place, de connaître des gens, d’avoir un garant au Royaume-Uni ou d’avoir de la chance, il est vraiment difficile de trouver un logement à Édimbourg. Et les loyers sont exorbitants…(si vous voulez avoir un endroit qui possède le chauffage, ce qui est vivement recommandé à Édimbourg en hiver).

Princes Street

Si y a bien une rue à laquelle vous ne pourrez échapper, c’est Princes Street. Pour moi, le terme anglais de « busy » prend tout son sens lorsque l’on se ballade sur cette rue, et je vous laisse imaginer quand les fêtes de fin d’année approchent. Un terme, un seul : chaos ! Ça fourmille dans tous les sens surtout pour les amateurs de shopping, ce que je ne suis pas, mais les enseignes ultra connues permettent de se mettre à l’abri lorsque survient la pluie. Déambuler sur cette rue donne malgré tout un effet très stimulant notamment lorsque le regard se pose sur les jardins, la skyline d’Édimbourg ou sur mon Château..

Princes Street Garden

Je vous parlais de Rose Street pour éviter l’effervescence de Princes Street, mais vous pouvez également vous promener par les jardins nommés comme la célèbre rue. Se trouvant dans une vallée qui était autrefois occupée par le Nor’ Loch, un lac marécageux drainé au début du 19ème siècle, il est difficile de nos jours d’imaginer le paysage d’autrefois.

Que ce soit par toutes les saisons, ces jardins permettent une vaste aire de repos et servent pour les nombreux festivals que la ville compte.

Scott Monument

Hommage à Sir Walter Scott, l’une des plus illustres figures de la littérature écossaise, ce monument détonne dans le paysage. Je n’arrive pas vraiment à émettre un avis construit dessus, en passant à côté parfois je le trouvais sinistre et parfois il m’apparaissait resplendissant et à sa place. Dans tous les cas, il interpelle.

Achevée en 1840, après la mort de l’écrivain, c’est une tour de style gothique victorien, haute de 61 mètres. En son centre trône une statue en marbre blanc de Sir Walter Scott. Cependant, le véritable attrait du monument est son sommet qui promet une vue incroyable sur New Town et les environs. Pour ce faire, il vous faudra débourser 8 £ ou 6£ pour un étudiant (vous pouvez combiner la montée du Scott Monument avec celle du Nelson Monument à Calton Hill pour un prix avantageux, mais je ne m’en souviens pas) et gravir quelques 287 marches afin de profiter de quatre niveaux de splendides vues ainsi que des explications d’un guide (nombre restreint de personnes par horaires).

The Balmoral

Palace 5 étoiles, hôtel où J.K. Rowling a terminé le septième tome d’Harry Potter (je vous en parle d’ailleurs ici), icône, etc. les termes pour caractériser cet hôtel sont nombreux mais bon dieu que ce bâtiment est beau ! J’irai même à avancer que c’est un des plus beaux de la ville, en tout cas, c’est celui qui me marqua le plus, et cela allez savoir pourquoi…

Je ne suis même jamais entrée, mais l’architecture extérieure est absolument fabuleuse et d’une telle prestance. Peut-être est-ce dû principalement à la tour de l’horloge qui du haut de ses 58 mètres constitue un point de repère important. Pour la petite anecdote, l’horloge de l’hôtel a été réglée à trois minutes d’avance afin que les habitants ne ratent pas leur train. Ingénieux et ceci depuis 1902. Le seul jour de l’année où l’horloge sonne à l’heure est le 31 décembre pour les célébrations de Nouvel An (Hogmanay).

Scottish National Gallery

C’est le musée d’art national d’Ecosse où vous pourrez passer des heures à flâner à la recherche d’œuvres de Vermeer, Monet ou encore Cézanne mais également à la découverte de collections couvrant l’histoire de la peinture écossaise. Attraction phare de la ville, surtout lorsqu’il fait mauvais temps et que l’envie est à la recherche d’un abri face à la pluie, ce musée est gratuit. Mais pas que… si vous êtes intéressé(e)s par l’art, le Musée national écossais ne pourra vous décevoir.

Il est positionné sur la colline de The Mound, entre deux aires des Jardins de Princes Street ce qui lui confère une place reconnaissable dans le panorama de la ville. Soyez à l’affût des expositions temporaires et la collection, très complète, d’artistes contemporains écossais.

Photo prise ici
Scottish National Portrait Gallery

Situé de l’autre côté de New Town par rapport au Scottish National Gallery, le Portrait (appelé plus familièrement) est à mes yeux plus intéressant que la Gallery. Ceci car la galerie de portraits se trouve dans l’un des bâtiments les plus incroyables d’Édimbourg. Il vaut donc la peine d’entrer à l’intérieur pour admirer l’architecture (construit sur le modèle du Palais des Doges à Venise). Le Great Hall vous accueillera de manière somptueuse, d’ailleurs essayez de reconnaitre les différents personnages peints.

La galerie explore différents aspects de l’Écosse et de l’histoire écossaise, racontée à travers une multitude de portraits, dont quelques visages familiers historiques comme Mary, Reine d’Ecosse et Robert Burns, mais également des figures plus récentes d’éminent(e)s écossais(e)s, tels Sean Connery, Annie Lennox ou encore James McAvoy. Assurément une activité parfaite pour un jour de pluie.

Fountainbridge

Fountainbridge est le quartier où j’ai vécu durant mes 4 mois à Édimbourg. C’est à côté de Fountain Park que depuis 2012 des résidences administrées par Napier University (l’université où j’ai réalisé mon échange) proposent des logements à leurs étudiants. Ce qui n’était que l’appartement 30 et la chambre 30.4 au début, devint rapidement une folle aventure entourée de colocs géniaux.

Malgré tout, la vaste aire de Fountainbridge, Tollcross (à l’est), Dalry (au nord) ainsi que Merchiston (au sud) me reste un peu méconnue puisqu’étant à 20 minutes à pied du centre, je m’aventurais plutôt par la vieille ville. Cependant, n’hésitez pas à vous y hasarder le temps d’une balade hors des sentiers battus dans ces quartiers, certes un peu plus chics, notamment Merchiston.

Je peux vous conseiller en outre de vous balader tranquillement le long de l’Union Canal qui est absolument charmant. Balade du dimanche matin ou en route pour aller réviser à la bibliothèque du campus de Merchiston, avec mon coloc, nous sommes passés à côté de nombreux endroits sympathiques qui changent du tourbillon citadin du centre. Et si vous êtes motivé(e)s pour une sortie plus récréative, le bowling à Fountain Park fera l’affaire (comprend également des jeux d’arcade, des billards, etc.).

Stockbridge et Dean Village

Tout à Édimbourg peut paraître d’un autre temps, cependant, se balader dans les quartiers de Stockbridge et de Dean Village assurent au visiteur un réel retour dans un temps moins cosmopolite mais plus authentique.

Stockbridge

Du quartier de Stockbridge, il se dégage une forte identité individuelle, comme si Stockbridge était une ville au cœur d’Édimbourg et non un simple quartier, une identité qui se ressent grâce à de merveilleuses vibrations bohémiennes et qui lui confère une aura encore différente du reste de la capitale écossaise. Bien que la gentrification du lieu de ces dernières années ait modifié un peu l’allure de Stockbridge, il y reste une atmosphère de village où magasins artisanaux, de charité et des boutiques d’antiquités se marient à merveille avec des épiceries fines, des salons de thé et des cafés cosys.

Un sentiment de village qui s’intensifie avec la promenade le long de la Water of Leith qui mène à Dean Village ainsi qu’avec le Jardin Botanique et le parc Inverleith.

Jardin Botanique royal

Le Jardin Botanique Royal d’Édimbourg a été créé en 1670 par deux médecins qui cultivaient des plantes médicinales et portait à l’époque le nom de Physic Garden. Il se trouvait à l’origine dans la cour de Sainte-Anne, près du palais de Holyrood puis il a été transféré par la suite à Inverleith afin de l’éloigner de la pollution de la ville en 1820. Centre d’expérimentation et de conservation de la nature, c’est un des lieux préférés de promenade des habitant(e)s d’Édimbourg, et c’est également devenu un des miens aussi avec Dean Village et le Water of Leith.

Ce jardin botanique est divisé en 4 parties dont la principale est celle d’Édimbourg. Les trois autres centres botaniques se trouvent en Ecosse, à Dawyck, Benmore et Logan. Sur plus de 28 hectares de terrain, plusieurs zones se répartissent différents types de végétation : Jardin chinois, la palmeraie ou encore le Jardin Commémoratif de la Reine Mère.

Il est raconté que c’est l’endroit idéal pour un premier rendez-vous, certes je pouvais ressentir ce concept romantique lors de mes ballades, seule ou en charmante compagnie, mais j’y allais plutôt pour les magnifiques couleurs automnales et pour les nombreux écureuils qui peuplent le Jardin botanique royal. Si vous passez par là-bas, n’hésitez pas à saluer Juan, Pedro ou encore Javier (allez savoir pourquoi quand je nomme les animaux, pour les écureuils se sont des noms masculins espagnols qui me viennent à l’esprit).

L’entrée ouest du parc accueille un bâtiment qui propose un café ainsi que de vastes collections de plantes et des expositions temporaires. Vous pouvez également profiter de la boutique qui propose des plantes mais également des produits éthiques et locaux.

Mon coin préféré reste les traditionnelles serres ainsi que la zone alpine située juste avant l’entrée des serres. Si l’accès du parc est gratuit, il vous faudra débourser quelques pounds pour accéder aux 10 serres présentées. Malheureusement, je ne me rappelle plus du prix d’entrée, mais vous pouvez sûrement trouver les informations sur place ou sur leur site internet.

Durant une longue visite des 10 serres, vous serez amené(e)s à découvrir plus de 80% de la flore mondiale en vous baladant à travers 10 climats différents, du désert aride aux humides tropiques. Outre l’aspect de découverte de la flore, l’architecture des serres est également à prendre en compte notamment avec les deux premières qui sont absolument superbes. En effet, la Tropical Palm House, construite en 1834, représente une élégance prévictorienne. La serre Temperate Palm House quant à elle a été ouverte en 1858 et est, avec ses 23 mètres de hauteur, une des plus hautes palmeraies du monde.

Ces serres ont une magnifique grandeur fanée, comme si la nature avait été autorisée à prendre le dessus et que le bâtiment s’était lentement et volontairement rendu. S’il y a un endroit pour apaiser l’âme, c’est bien dans ces serres.

Finalement, le parc regorge d’événement tout au long de l’année, notamment un spectacle son et lumière au mois de novembre. Faites un tour sur le site internet pour voir ce qui s’y passe lors de votre visite.

Stockbridge market

Le dimanche, dirigez-vous vers les Jubilee Gardens afin de découvrir le Stockbridge Market : d’alléchantes odeurs vous y attendront. Entre chinage d’objets et d’accessoires et savourer des plats locaux ou du monde entier, vous ne pourrez vous y ennuyer !

Ne passez pas à côté de la porte d’entrée de l’ancien marché qui est tout ce qui subsiste du bâtiment originel. Cette entrée ornée du marché est une porte arquée avec des colonnes doriques grecques au pied d’une courte approche symétrique le long de la place St Stephen. Elle se situe en face de la librairie Golden Hare Books qui regorge de pépites. Je vous en parlais dans cet article.

Circus lane

Il n’est pas étonnant que tous les photographes d’Édimbourg adorent cet endroit. D’ailleurs, je voyais tellement apparaître cette rue dans mon feed Instagram qu’il fallait que j’aille y jeter un coup d’œil lors d’une de mes balades dans le quartier. On l’oublie mais c’est simplement une ruelle, mais tellement attrayante.

Toutes les maisons ont des pots de fleurs ou des arbres à l’extérieur, ce qui en fait un endroit pittoresque et très calme loin de l’agitation de New Town. L’église de Saint Stephen rajoute ce charme d’antan que chaque photographe essaie de capturer.

Comme partout, soyez discret(e)s car n’oubliez pas que vous vous baladez dans une ruelle habitée.

The Water of Leith

La Water of Leith est une rivière qui prend sa source dans les Pentland Hills. Elle traverse ensuite sur une quarantaine de kilomètres Édimbourg, le cœur de Stockbridge, puis se jette dans le port de Leith.

Carte prise ici

Sur la moitié de son parcours, un chemin a été aménagé le long de la rivière, il s’agit du Water of Leith Walkway. Je ne l’ai pas parcouru dans son entier, mais la partie de Dean Village au Jardin Botanique est assurément très agréable.

C’est d’ailleurs dans ce tronçon, que j’y ai trouvé mon havre de paix : St. Bernard’s Well.

« S’asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi, et regarder les gens tant qu’il en a… », mistral gagnant ou non, cette chanson de Renaud tournant en rond dans mes écouteurs, c’est sur un des bancs de St. Bernard’s Well que j’allais me ressourcer. Au détour d’une conversation avec un charmant étranger, venu également se détendre ou simplement en écoutant le bruit de la rivière dans cet endroit, le charme opère et permet à chacun de se ressourcer dans la frénétique ville d’Édimbourg. Durant mes 4 mois dans la capitale écossaise, c’était un peu mon endroit secret, idyllique, qui me permettait, quand les températures étaient encore de saison, d’échapper à la vie universitaire, à la vie de colocs, etc.

Le puit de St Bernard a été mis en service en 1788 après que des rumeurs se soient répandues selon lesquelles la source naturelle qui rejoignait la Water of Leith à cet endroit avait des propriétés médicinales. La structure ornée, conçue par le peintre écossais Alexander Nasmyth en 1789, montre un bâtiment de style gréco-romain, avec des colonnes doriques, un dôme et une statue d’Hygie, la déesse grecque de la santé.

Dean Village

À 5 minutes de Princes Street, en suivant Queensferry Road puis en prenant la route pavée Bells Brae, nous arrivons dans un autre monde : Dean Village.

C’était autrefois un vieux village de meuniers et il y a toujours une aura de calme qui donne l’impression d’une petite oasis en plein centre-ville. Pittoresque serait le terme adéquat lorsqu’en s’y baladant nous découvrons de charmantes maisons et la rivière Water of Leith. Une promenade hors du temps à ne surtout pas manquer lors de votre temps à Édimbourg.

Le bâtiment le plus emblématique du village se situe au cœur du village et se nomme Well Court. Il a été construit dans les années 1880 afin d’accueillir les ouvriers locaux qui travaillaient dans les moulins à eau. La cour intérieure est architecturalement magnifique et l’entier du bâtiment fut récemment restauré avec le soutien du Edinburgh World Heritage. À nouveau, ce village, bien qu’ayant l’air pétrifié depuis une lointaine autre époque, est habité ainsi le respect et le calme sont requis lors d’un vagabondage dans Dean Village.

Si vous êtes à la recherche de plus d’informations sur cet endroit si captivant, vous aurez peut-être la chance de croiser un vieux monsieur sur le pont de Dean qui, portant une sorte de pancarte information autour du cou, s’anime de connaissances et d’anecdotes dès qu’un visiteur cherche à en savoir davantage.

West End

West End est un quartier animé doté d’un réseau de rues géorgiennes magnifiques, ce qui montre bien l’extension à l’ouest (d’où West) qu’elle représente à New Town. Pour vous situer, suivez la ligne du tram depuis Princes Street en direction de l’aéroport et vous passerez assurément par West End. C’est d’ailleurs un tracé que je faisais régulièrement à pied pour rentrer chez moi depuis le centre-ville.

Vous arriverez à la gare historique de Haymarket, qui a récemment été largement réaménagée et qui offre un accès pratique aux « banlieusards » du West End. Cette gare est desservie par les trains très fréquentés vers Glasgow et Fife, ainsi que par les services « longue distance » vers Inverness et Aberdeen.

BT Murrayfield Stadium

Si vous arrivez par le tram de l’aéroport, vous verrez se profiler l’impressionnant BT Murrayfield Stadium qui domine la ligne d’horizon. Maison de la Fédération écossaise de rugby à XV, ce stade peut accueillir plus de 67 000 personnes. 

J’avoue ne pas connaître grand-chose de ce sport cependant ayant à Édimbourg une colocataire qui pratique le rugby et qui est passionnée, cela me permit d’en apprendre davantage. Le rugby est pour les Ecossais un sport d’excellence et j’imagine que se rendre à Murrayfield pour assister à un match et s’imprégner de l’incroyable atmosphère qui y règne est sans aucun doute l’une des expériences les plus marquantes que l’on puisse faire à d’Édimbourg. Mais bon, mon truc à moi c’est le foot donc j’allais plutôt voir courir 22 gaillards lors du derby d’Édimbourg (histoire ci-dessous dans la section où sortir).

Nous eûmes l’opportunité avec ma coloc de visiter cette tanière du rugby grâce à notre cours de Sport Business Events avec l’université. Nous prîmes part en effet à une visite guidée du stade afin de découvrir les coulisses d’une infrastructure comme celle de Murrayfield. Ainsi, bien qu’il s’agisse essentiellement d’un stade dédié au rugby, Murrayfield peut accueillir des matchs de football américain, de football, ainsi que de nombreux concerts de musique.

Si vous aussi l’envie de visiter la plus grande infrastructure sportive d’Ecosse vous tente, c’est par ici que vous irez glaner des informations quant aux visitées guidées.

Marchmont

Le quartier résidentiel aisé de Marchmont est idéalement situé pour tous ceux qui visitent Édimbourg. C’est d’ailleurs là-bas que mon aventure écossaise commença réellement avec un Airbnb pris avec ma compatriote suisse afin d’avoir une base idéalement située dans la ville pour trouver un logement. Finalement je ne passai qu’une nuit là-bas ayant trouvé mon hébergement, mais mon amie y passa 3 nuits avant de dégoter sa colocation.

Le charme de ce quartier réside dans le fait que presque toutes les maisons ont quatre ou cinq étages et datent de l’époque victorienne et édouardienne. Ce qui crée un impressionnant parcours de promenade dans les rues, donnant au quartier cette impression familière d’Édimbourg perdue dans une époque depuis longtemps révolue.

The Meadows

L’attrait principal du quartier est The Meadows, un parc public qui coupe la vieille ville de Marchmont. Poumon vert de la ville, je m’extasie encore de voir à quel point Édimbourg est une ville où la nature est omniprésente (Arthur’s Seat, Dean Village, The Water of Leith, etc.).

Lieu de vie pour beaucoup, cet endroit convient à quiconque aimerait se détendre, pratiquer un sport ou simplement se promener. De nombreuses activités culturelles et sportives, tels des cours de yoga sauront trouver preneurs puisqu’à peu près tout se déroule dans ce parc !

Mes adresses

Cette rubrique comprend mes meilleures adresses à Édimbourg. Vous trouverez une carte google les référençant par catégories. Je vous y ajoute aussi sur la carte google les adresses des librairies de mon article ainsi que celles en lien avec Harry Potter d’un autre article.

Musées

Je vous ai déjà parlé auparavant dans cet article de plusieurs musées : Camera Obscura, le musée national d’Ecosse, Georgian House, le musée d’art national d’Ecosse et celui des portraits.

Édimbourg regorge en outre de magnifiques autres musées qui pourraient vous charmer. En quatre mois, je n’ai malheureusement pas eu le temps de tous les faire, mais un se détache de la liste que je vais vous présenter par la suite : le Surgeon’ Hall Museums.

On dit que les âmes sensibles s’abstiennent d’y aller puisque ce musée retrace le développement de la chirurgie de 1505 à nos jours. Absolument fascinant, mais effectivement aux vus des dires des personnes qui l’ont visité, mieux vaut y aller le ventre vide et seulement si vous êtes prêt(e)s à voir des choses pas si fraîches…

The Writer’s Museum est également un musée à ajouter sur votre liste. Il rend hommage aux trois écrivains les plus connus d’Ecosse : Robert Burns, Sir Walter Scott et Robert Louis Stevenson. Et le bâtiment qui l’abrite est absolument magnifique.

Finalement pourquoi ne pas aller faire un tour au Museum of Edinburgh, au Scottish Storytelling Centre ou au People’s Story Museum ?

Cafés

J’ai tellement passé ma vie dans les cafés d’Édimbourg, qu’un article complet est nécessaire pour cette rubrique. Il comprendra également les meilleurs endroits où bruncher. Il sera bientôt en ligne.

Restaurants

Bien qu’étant en Écosse, je ne découvris pas nécessairement la nourriture locale à Édimbourg, tel e haggis qui me donna absolument aucune envie de goûter, dommage vous me direz mais je crois que cela valait mieux pour mon estomac fragile. Je m’attardai à déguster ces saveurs insolites plutôt dans les Highlands ou à Glasgow. Mais si vous voulez manger de la nourriture écossaise typique, j’imagine que n’importe quel pub de la ville vous servira du haggis ou autres spécialités culinaires locales.

J’entendis du bien d’Arcade Haggis & Whisky House qui se situe dans Cockburns Street et si vous êtes à la recherche de Shortbreads, supermarchés et boutiques de souvenirs en vendent énormément. Mais c’est chez Bibi’s Bakery, dans New Town, qu’ils sont les meilleurs.

De ce fait, bien que la gastronomie écossaise possède une grande variété de recettes typiques, Édimbourg regorge de restaurants d’influences étrangères. Petite sélection des meilleures adresses testées :

Pizza posto

Je découvris un endroit où je mangeai la meilleure pizza de ma vie ! Eh oui, si on omet de prendre en compte la pizza en Italie où clairement il n’y a aucune comparaison avec le reste du monde, c’est dans ce restaurant que je découvris grâce à mon coloc, également épris de pizza, une variété de pizzas fines et abordables. Je croyais encore à une énième chaîne de pizza sans goût ni saveur, mais je me trompai. Je retournerai juste à Édimbourg pour en déguster une à nouveau, et ce même après avoir eu quelques fois de fortes crampes à l’estomac (foutu syndrome de l’intestin irritable qui ne m’empêchera pas de manger ce que je veux) !

16 Nicolson Street, Edinburgh, EH8 9DH

Franco manca

Idéalement situé dans New Town, cette chaîne de restaurant italien propose des pizzas à des prix défiant toute concurrence. Et c’est même excellent (pas autant que Pizza Posto mais quand même). Et leurs desserts sont très bons également ! On en redemande.

Unit E2, The Mint Building, 19-23 S St Andrew St, Edinburgh EH2 2AU

Pizzeria 1926

Imaginez une pizzeria de quartier d’où des saveurs méditerranées embaument chacun qui passe à côté. Puis, vous entrez et découvrez un lieu complètement sorti de nulle part, à moins que vous supportiez une équipe italienne de football en particulier : S.S.C. Napoli !

Le bonheur pour une supportrice comme moi, sauf que ce n’est pas la bonne équipe. La mienne se situe au nord de l’Italie et porte les couleurs noires et rouges. De ce fait, je fus plutôt ravie de prendre une pizza à l’emporter, mais si vous êtes à la recherche de la traditionnelle recette napolitaine de la pizza, Pizzeria 1926 est fait pour vous !!! Pensez à réserver un jour au moins à l’avance, ce fut chaque fois complet le jour même lorsque je téléphonai.

85 Dalry Rd, Edinburgh EH11 2AA

Prezzo

Dans une ambiance casual, ce restaurant proposant de nombreux mets italiens saura vous charmer. Le tiramisu est absolument incroyable et leur sélection de vin également, bien que ne venant pas que d’Italie. Et que dire de leur Apérol Spritz parfaitement réalisé selon la recette originale.

7 North Bridge, Edinburgh EH1 1SB

Au contraire, je vous déconseille de manger à Bella Italia que vous retrouvez un peu partout en ville ainsi qu’au Vittoria sur le pont George VI.

Miros Cantina Mexicana

Un petit restaurant mexicain situé dans Rose Street, tout simple mais aux saveurs généreuses avec des recettes typiques mexicaines.

184 Rose St, Edinburgh EH2 4BA

Las Iguanas Edinburgh

Une chaîne de restaurant proposant des plats provenant de toute l’Amérique du Sud, le rêve. Dès que vous entrerez dans Las Iguanas, vous serez transporté dans un autre monde où l’Amérique latine est à l’honneur.

141-143 George St, Edinburgh EH2 4JY

Fazenda

Je vous parlais ici du bonheur de manger dans une churrascaria au Brésil. De retour en Suisse, des établissements du même genre existent mais les prix sont très inabordables. C’est un peu plus accessible à Édimbourg, à Fazenda. Conseil : le meilleur ? le Picanha.

102 George St, Edinburgh EH2 3DF

Saiko Kitchen

Saiko Kitchen est un restaurant de cuisine panasiatique situé à Marchmont. Panasiatique est un adjectif qui décrit quelque chose qui concerne toute l’Asie. De ce fait, à Saiko Kitchen vous pourrez goûter une sélection des meilleurs plats de pays asiatiques. Un régal !

15 Roseneath St, Edinburgh EH9 1JH

L’escargot bleu

Nous voulions aussi manger un bon tartare de bœuf mais il était difficile de trouver un endroit approprié pour, et finalement c’est à l’escargot bleu que nous nous fîmes plaisir, puisque ce restaurant français, très coté, ne propose pas des prix de brasserie mais plutôt de restaurant huppé. Très bonne adresse mais quelque peu onéreux. Cependant le tartare était très bon et préparé de manière traditionnelle française que l’on oublie assez vite le prix final sur l’addition. C’était aussi un plaisir de parler français après quelques mois intensif d’anglais.

56 Broughton St, Edinburgh EH1 3SA

Petit Paris

Alors je conseille ce restaurant pour une chose : le fait de pouvoir manger une fondue à Édimbourg ! Après avoir écumé tous les restaurants de la ville à la recherche d’une fondue, ma compatriote et moi tombâmes sur ce restaurant français sur Grassmarket qui propose des soirées fondues (la fondue n’est pas à la carte) lors des mois d’automne et d’hiver.

Passons outre le fait qu’ils revendiquent la fondue comme étant d’origine française (NON, mais restons concentrés, l’envie de bon fromage prenait le dessus sur une non-querelle : la fondue est une recette originaire de Suisse), c’était l’occasion de fêter dignement l’anniversaire de mon amie. La fondue n’était pas trop mal (rien ne vaut celle fribourgeoise à mes yeux, la fameuse moitié-moitié) et ce fut intéressant de faire goûter ce met à des personnes provenant d’Italie notamment.

38-40 Grassmarket, Edinburgh EH1 2JU

COSMO World Buffet

Finalement, si vous n’arrivez pas à vous décider, entre les milliers de cuisines locales du monde, ce restaurant est l’endroit idéal pour vous. Sous la formule d’un buffet géant, vous pourrez goûter à des plats asiatiques, italiens ou encore écossais. De quoi se faire péter la panse.

Omni Greenside Place, Omni Centre, Edinburgh EH1 3AA

Où sortir

Une chose que j’aime (encore) à Édimbourg, c’est que c’est une ville complètement différente de nuit. Les ruelles s’assombrissent, les lampadaires illuminent ce décor qui peut sembler lugubre. Une autre atmosphère a pris le pas de celle du jour où l’on se promène simplement dans la ville et on explore les complexités d’Édimbourg et son architecture. Dès que la nuit tombe, la ville s’anime de couleurs et d’une vibrante activité. Les profondeurs de la nuit laissent ainsi à Édimbourg un nouvel apparat qui ne demande qu’à être exploré.

Pubs

Il n’est peut-être pas nécessaire d’établir une liste de pubs puisque dans n’importe lequel où vous passerez le pas de porte, vous ne pourrez qu’apprécier ce qui vous entoure et ce qu’un pub à offrir : des bières, à manger, des concerts, des retransmissions sportives à la télévision, des soirées dansantes, etc. Tout ce que j’adore dans ce concept de pub anglo-saxon et ce qui manque à ma petite Suisse. Édimbourg peut s’enorgueillir de posséder plus de 700 pubs comme le montre la photo ci-dessous. Le commentaire par rapport à Glasgow est que du bonus.

Pub crawl

Un moyen simple et efficace de découvrir les meilleurs pubs (ou les plus connus) est de prendre part à un pub crawl, un barathon en français. L’idée de ce concept est de faire une tournée des bars d’une même ville (ou rue, quartier, etc.) en buvant un verre d’alcool dans chacun d’eux. Je participai à celui organisé par mon université mais de nombreuses organisations touristiques en proposent également dans leurs catalogues de visite.

Je me souviens plus de tous les bars visités (je dirai 6-7) mais ceux que je vais vous lister par la suite font partie de ce pub crawl. Avec mes amis, nous fîmes nos propres barathons mais mon adresse préférée pour sortir à Édimbourg est The Three Sisters à Cowgate.

Ce pub était mon repère, si tu ne me trouvais pas à ma coloc, à l’uni ou encore à visiter Édimbourg et l’Ecosse, je devais être à The Three Sisters. Ambiance pub avec un peu d’atmosphère de boite de nuit, des évènements chaque soir (jeudi c’est karaoké, immanquable) et surtout une grande terrasse avec un écran géant où suivre le sport et qui se transforme en piste de danse la nuit venue. Que demander de plus pour se divertir ? En plus, si vous êtes étudiant(e)s à Édimbourg (donc vous disposez d’une carte étudiante à une des universités de la ville), les consommations sont moins chères.

Tout ceci pour dire que l’on se sent très en sécurité la nuit à Édimbourg, chose qui n’est pas le cas parfois dans mon propre pays. On ne peut jamais dire jamais, mais même en rentrant à pied à ma colocation (une vingtaine de minutes hors du centre), seule ou accompagnée, il ne m’est jamais rien arrivé. Même si les histoires les plus loufoques, je les ai entendues sur ma résidence avec des fêtes privées.

The Three Sisters

139 Cowgate, Edinburgh EH1 1JS

la cour faisant office de terrasse

Pilgrim Bar

Bars étudiants, s’il y a des fans de Brooklyn 99 (ma série préférée) vous pourrez participer à un quiz lors d’une des soirées quiz hebdomadaires. C’est le genre d’animations que proposent de nombreux bars et qui permettent toujours de passer une agréable soirée.

3 Robertson’s Cl, Edinburgh EH1 1LY

Bannerman’s Bar

Leur musique live est un goût acquis (heavy metal) mais il y a toujours un bourdonnement de gens qui prennent quelques verres et s’amusent.

212 Cowgate, Edinburgh EH1 1NQ

Stramash Live Music Bar

Pour de bons live musique et une atmosphère quelque peu irlandaise également

207 Cowgate, Edinburgh EH1 1JQ, Royaume-Uni

BrewDog Edinburgh Cowgate

Je découvris BrewDog à Budapest sans savoir que cela venait d’Ecosse. À la base BrewDog est une brasserie située à Ellon dans la région d’Aberdeenshire, mais qui s’exporte de nos jours dans le monde. Leurs bières sont très bonnes, quoiqu’un peu chères. Je vous recommande clairement la Zombie Cake : type de bière Porter, des saveurs de caramel et de chocolat viennent s’ajouter. De quoi délaisser le temps d’une bière ma Guinness.

143 Cowgate, Edinburgh EH1 1JS, Royaume-Uni

Frankenstein

Logée dans une église du 19ème siècle, l’histoire de Mary Shelley devient réelle dans ce pub à thème. La décoration qui honore l’horreur ainsi que le spectacle de monstres, lumières clignotantes et d’extrait du film original en noir et blanc donnent à ce pub un aspect unique à ne pas manquer.

26 George IV Bridge, Edinburgh EH1 1EN

The Black Bull

Mon endroit favori où mater un match de foot ou de rugby. Mention spéciale aux nachos qui sont démentiels.

12 Grassmarket, Edinburgh EH1 2JU

The Wee Pub

Wee en écossais veut dire petit, et c’est vraiment le plus petit pub d’Écosse ! Le Wee Pub est si petit qu’il ne peut accueillir qu’une vingtaine de personnes et encore.

94-96 Grassmarket, Edinburgh EH1 2JR

The World’s End

Ce pub est également très petit et est connu pour un fait divers. En effet, The World’s End Murders est le nom familier donné au meurtre de deux jeunes filles en octobre 1977. L’affaire porte ce nom parce que les deux victimes ont été vues pour la dernière fois vivantes à la sortie du pub The World’s End.

Malgré cette triste histoire, faites attention aux façades du pub qui changent souvent d’aspect. Par contre, sa couleur bleue est intemporelle et absolument magnifique.

2-8 High St, Edinburgh EH1 1TB

McSorley’s

Un pub sur deux étages avec une scène au milieu où jouent de nombreux artistes en herbe et où je pouvais voir tous les matchs de foot avec leurs nombreux écrans de télévision. Leur slogan représente vraiment l’atmosphère que dégage ce pub : Irish heart, Scottish soul.

14 Forrest Rd, Edinburgh EH1 2QN

Dropkick Murphys

Pub irlandais au milieu de la Vieille Ville, un peu caché (l’entrée est sous le pont), c’est pourtant un merveilleux endroit où apprécier une Guinness, mais pas que, puisqu’ils possèdent une longue carte de bières pressions.

7 Merchant St, Edinburgh EH1 2QD

The Theatre Royal Bar

En sortant d’une représentation au Playhouse situé juste à côté, ce bar est parfait pour prendre un premier ou un dernier verre. Il dégage un charme ancien notamment avec son bar en bois situé au milieu du pub.

25-27 Greenside Pl, Edinburgh EH1 3AA

Une sélection de bars sur Rose Street : je les ai presque tous testé et ils sont très authentiques comparé à ceux plus huppés de la rue parallèle de George Street.

Scotts of Rose Street

202 Rose St, Edinburgh EH2 4AZ

The Black Rose Tavern

49 Rose St, Edinburgh EH2 2NH

Robertsons 37

37 Rose St, Edinburgh EH2 2NH

Playhouse

Une bonne idée pour passer une agréable soirée est de se rendre au Playhouse afin d’assister à une comédie musicale. Cet ancien cinéma peut accueillir 3 059 places, ce qui en fait le plus grand théâtre non sportif du Royaume-Uni en termes de capacité d’accueil.

Les prix sont très attractifs et des places aux balcons, certes tout en haut, sont à seulement 13£ ! De ce fait, j’ai eu la chance de voir à nouveau, cette fois en anglais, Mamma Mia !, une comédie musicale que j’adore et We Will Rock You, basée sur les chansons de Queen (que j’affectionne également beaucoup).

Regardez les comédies musicales qui sont à l’affiche au moment de votre séjour car peut-être qu’il vous faudra prendre des billets en avance ! Même en septembre, je n’ai pu obtenir des billets pour Le Roi Lion qui était en représentations juste avant Noël.

18-22 Greenside Pl, Edinburgh EH1 3AA

Cinema

Édimbourg possède de nombreux complexes de cinéma mais je vous conseille de vous rendre à celui situé à côté du Playhouse, le OMNI centre. Les places sont moins chères que d’en d’autres cinémas (5£ la place), ce qui fait que je suis allée voir de nombreux films sortis en fin d’année 2019.

Vous serez accueilli(e)s par des giraffes !

Omni Leisure Building Greenside Place, 61/11 Leith St, Edinburgh EH1 3AU

Boites de nuit

Je ne suis clairement pas une passionnée des boites de nuit, je préfère les ambiances plus intimistes des pubs ou de bars. Et puis, comme vous l’avez lu dans la partie pub, certain se transforment également en discothèque la nuit venue, comme The Three Sisters.

Étant étudiante, nous avions reçu de nombreuses entrées gratuites au début du semestre que je n’utilisai finalement pas, principalement car chaque fois que je voulais entrer quelque part, une immense queue de personnes attendait sur le trottoir et me décourageait d’attendre.

Ce qui est également intéressant pour la mamie qui sommeille en moi, c’est que les pubs, les bars et les boites de nuit ferment relativement tôt. Souvent un pub et un bar ferment aux alentours de 1h du matin et les clubs vers 3 heures.

J’ai entendu du bien du Hive, de l’ATIK, du Why Not ainsi que du Tigerlily mais je n’y suis pas personnellement allée. Au contraire, j’ai testé 3 endroits durant mon séjour, les voici :

Cabaret voltaire

Boîte de nuit, bar et salle de concert, le Cabaret Voltaire, Cab Vol pour les habitués, est un lieu de sortie quelque peu excentrique dans la capitale écossaise puisque ce club se situe dans une chambre forte souterraine. Le Cabaret est l’un des clubs les plus animés d’Édimbourg. Il vous séduira grâce à quelques-uns des meilleurs DJ de la ville. Pourtant, je vous conseillerai d’y aller juste pour l’intérieur qui marie un mobilier moderne avec des voûtes aménagées de la Vieille ville. De plus, le prix d’entrée et des boissons est vraiment peu élevé !

36-38 Blair St, Edinburgh EH1 1QR

Liquid Room

Grande piste de danse avec une scène qui permet de mixer concerts et DJ, le Liquid Room est mon adresse préférée pour sortir sur Édimbourg, notamment grâce à ses soirées « Abba VS Queen » « Back to the 80’s », où des tubes planétaires de grands groupes et chanteurs/chanteuses permettent de se déhancher tout en chantant à tue-tête. Soit ce que je préfère comme ambiance !

Située dans le sous-sol d’une église de Victoria Street, c’est une boîte quand même assez sombre mais qui se révèle chaleureuse avec son balcon (intérieur) qui permet de respirer après avoir dansé un moment. Petit plus aussi pour les toilettes des filles qui sont quelque peu insolites.

9C Victoria St, Edinburgh EH1 2HE

Boteco Do Brasil

Ambiance brésilienne assurée dans cet établissement ! En même temps, son nom l’indique que tout tourne autour du Brésil. À 23h, le restaurant ouvre les portes de son sous-sol, l’endroit parfait pour se déhancher sur des musiques de salsa ou de samba (entre autres). Même parfois des écossais en kilt se prêtent au jeu, je vous jure que cela vaut le détour.

Le bar/restaurant propose également des cours de samba, de bons plats à déguster sur sa terrasse de jour ainsi qu’un esprit festif fidèle au peuple brésilien. C’est carnaval à Édimbourg.

47 Lothian St, Edinburgh EH1 1HB

Sport

Vous pouvez pratiquer de nombreux sports à Édimbourg. Il y a également beaucoup de fitness et la chaîne la plus répandue est Puregym (testée et approuvée) qui propose des abonnements bon marchés.

Comme toute grande ville, il y a pléthore d’écoles de danse, de clubs sportifs ou encore d’infrastructures dédiées à la pratique du sport. Je vous conseille ainsi de vous renseigner sur internet.

Edinburgh derby

Je finirai ce guide ultime d’Édimbourg par vous parler d’un événement à ne surtout pas manquer, si vous aimez le football naturellement : le derby d’Édimbourg. D’ailleurs, c’était la dixième chose à ne surtout pas manquer lors d’un échange dans la capitale écossaise selon mon université.

Le derby d’Édimbourg est un titre informel donné à tout match de football joué entre les clubs écossais Heart of Midlothian (Hearts) et Hibernian (Hibs), les deux plus anciens clubs professionnels basés à Édimbourg. Les deux clubs se livrent une féroce rivalité qui remonte à la création des clubs au milieu des années 1870, ce qui en fait l’une des plus anciennes rivalités du football mondial. D’ailleurs le premier derby a eu lieu le jour de Noël 1875, dans le parc Meadows.

Une rivalité qui peut tenir ses origines dans le fait que les Hearts sont supportés par la classe aisée de l’ouest Édimbourg et que les Hibs sont soutenus par la classe ouvrière de l’est et du sud de la capitale.

Ainsi, une grande partie du mythe et de la légende du football est construite autour de rivalités célèbres, que ce soit entre les joueurs et les dirigeants ou, comme c’est le plus souvent le cas, entre les clubs d’une même ville. Ces matchs sont très importants pour les supporters et prennent souvent plus d’importance que n’importe quel autre match du calendrier. Et les résultats peuvent se traduire par de la vantardise des gagnants pendant des mois, voire des années. C’est aussi ça la magie du sport (si on fait partie de la team gagnante).

Alors oui, Heart of Midlothian contre Hibernian est l’un de ces fameux matchs qu’un bon supporter ne voudrait pas manquer bien que les deux équipes ne soient plus au sommet du classement écossais depuis belle lurette (on remercie pour ceci les deux équipes de Glasgow qui truffent le haut du championnat à eux deux depuis 1986 !). Le dernier titre d’une équipe d’Édimbourg remonte à 1960 avec la victoire des Hearts.

Les matchs se déroulent normalement soit à Easter Road (antre des Hibs), soit à Tynecastle (stade des Hearts). J’ai eu la chance de me rendre à Easter Road. Une chance car ce ne fut clairement pas facile d’obtenir des billets. Je vous explique pourquoi.

Le match se déroulait le 22 septembre 2019 à Easter Road, soit les Hibernians qui recevaient à la maison. De ce fait, je me tournai vers leur site internet afin de prendre des billets pour mes amis et moi. Mais je lus les conditions suivantes : il fallait être « membre » du club (simple inscription sur internet) depuis minimum 1 an et il fallait avoir déjà pris des billets pour un autre match des Hibernians.

Un autre match qui n’incluait pas un contre les Hearts, le Celtic Glasgow ni contre les Rangers puisque ces quatre équipes sont considérées comme les principales du championnat et celles où il y a le plus de risque de débordement. Et il était là le souci. À cause de supporters dira-t’on déchaînés, le championnat a mis en place ce système qui fait qu’on ne peut se procurer des billets de manière facile aux billetteries officielles des clubs.

Je réussis à avoir un billet, en passant par le site internet des Hearts, mais nous étions 4 et je ne voulais pas y aller seule. Je passai même à la billetterie située juste à côté du stade pour essayer d’obtenir des billets, mais sans réussite. Du coup, j’avais mis de côté ce match et me décidai simplement à le voir dans un pub. 

Ce fut sans compter ma coloc qui réussit à obtenir des billets. Comment ? En parlant simplement avec un homme dans un pub qui lui dit qu’il avait la carte membre des Hibs et qu’il pouvait en plus acheter deux tickets. Ne pouvant se déplacer au match, il passa sa carte de membre à ma coloc et demanda à son fils de prendre des tickets en plus pour le reste du groupe. Quand je vous parlais de chance avant !

Du coup, je pus me rendre au match et apprécier l’atmosphère écossaise de ce derby, au travers surtout des fans des Hibernians ! En effet, nous rencontrâmes le fils de notre « sauveur » au The Harp and Castle, fief des supporters des Hibs et je redécouvris cette atmosphère incroyable de supporters anglo-saxons qui boivent des bières avant de se rendre au stade tous ensemble. Grâce à eux, j’appris énormément sur le championnat écossais, sur la rivalité entre les deux clubs ou encore sur les coutumes des supporters. De quoi se sentir à la maison, entourée d’étrangers mais reliée par une même passion, celle du foot.

Bien que non située dans la partie des “ultras” des Hibernians, ce match de football permit de me faire vivre également un condensé de vies écossaises, avec des supporters autour de moi de tous les âges et de tous les sexes. Bien que le match se déroula sous une pluie digne du temps britannique, je pus tester comme à mon habitude les frites au stade (très bonnes, 3ème de mon classement mondial du championnat de la frite des stades) et je pus assister à la défaite des Hibs 1-2, une équipe qui gagna mon cœur comme la ville qu’elle représente.

J’ai laissé une partie de moi à Édimbourg. C’était mon chez-moi pendant 4 mois, pourtant cela restera toujours un endroit que j’appellerais « maison ». J’espère que cet article vous donnera envie de visiter la capitale écossaise. Et vous, avez-vous déjà habité à l’étranger ?

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Comments (4)

  1. Tu devrais écrire un roman sur Edimbourg! J’ai adoré ton article, précis, humble et également si drôle, j’avais l’impression d’être avec toi là-bas et de découvrir cet endroit qui m’attire encore plus après ton article. Merci !

    1. Oh cela me va droit au cœur !
      Merci vraiment pour ton commentaire et je te souhaite vraiment de pouvoir un jour te rendre à Édimbourg.