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Visiter la dynamique Glasgow en moins de 24h

Lors de mon Erasmus à Édimbourg, je me suis dirigée vers Glasgow le temps d’une journée pour visiter la ville rivale de mon coin d’études. Il est vrai qu’un jour, c’est peu pour visiter une ville, mais ce fut suffisant pour découvrir les beautés de la ville industrielle.

Alors que faire en moins de 24h pour une courte escale à Glasgow ?

La vie est réputée pour son street art, sa vie nocturne (bien que possédant la moitié moins de pubs qu’Édimbourg) et sa gastronomie – si on peut parler de gastronomie écossaise, mais soyons honnête, ce fut à Glasgow que je dégustais le fameux Mars frit – cette barre chocolatée de la marque Mars qui est frite dans une pâte à beignet. Disons que depuis je n’ai plus touché à un Mars, mais c’était à tester !

Édimbourg vs Glasgow ?

Avant de vous partager un itinéraire, il faut parler de la soi-disant rivalité d’Édimbourg contre Glasgow. À mes yeux, elle n’a pas lieu d’être, Édimbourg étant tellement merveilleuse, mais je suis biaisée, j’y ai vécu quelques mois et j’y ai expérimenté tellement de belles choses alors que j’ai dû vagabonder une dizaine d’heures à Glasgow.

Au final, il s’agit simplement d’un jeu entre les habitants d’Édimbourg et ceux de Glasgow. Je me rappelle encore mon premier jour d’université où même l’institution dans ses présentations officielles faisait des blagues contre Glasgow. C’est un peu comme en Suisse où un Vaudois charriera un Valaisan, un Genevois, voire un Suisse allemand et vice-versa. C’est bon enfant, car en termes de villes, elles ne pourraient être plus différentes.

Édimbourg est un conte de fée, enfin, elle a ce côté esthétique (et surtout touristique) écossais, très photogénique, d’une beauté fatale, presque statique dans son influence alors qu’elle bouillonne de vie. Au contraire, sa cousine Glasgow, bien qu’extrêmement dynamique, est plus modeste, moins tape à l’œil et c’est ce qui en fait son charme.

Il est dit que Glasgow représente mieux l’authenticité écossaise, sans les clichés qu’exposent Édimbourg. Alors certes la cornemuse peut agacer, mais où qu’on aille dans la capitale du pays, j’aimais cet effet de l’homme écossais en kilt à jouer de la cornemuse. Cela donne de la vie. Glasgow perd simplement à mes yeux en splendeur architecturale, et surtout mon château se trouve à Édimbourg, donc en finalité mon cœur y reste également.

Toutefois, ne restons pas sur cette idée qu’Édimbourg est mieux. Glasgow a le mérite d’avoir une atmosphère typique de ces anciennes villes industrielles. En partant de ceci, elle a su se réinventer et proposer une ville vivante, pas vilaine et festive. Et rien qu’avec les mot-clés suivants, vous aurez envie de vous y rendre : bière, Harry Potter, nature et street-art.

Explorer le centre-ville de Glasgow

Arrivant avec le bus, à la station de Buchanan, nous nous trouvions directement au centre-ville afin de commencer de la meilleure des manières notre visite, quelque peu express, de la ville industrielle.

J’aurais volontiers apprécié me rendre dans un café cosy où il fait bon lire un livre sur un divan douillet, mais le temps n’était pas à la détente dans le but de voir le plus possible de Glasgow. Ainsi, pas très insolite, nous nous rendîmes au Costa Coffee du coin pour boire un grand café afin de se donner des forces avant cette journée à la découverte de Glasgow.

Nous nous trouvions alors à George Square, considéré comme étant le cœur de Glasgow. En se promenant sur la place, même un samedi matin de très bonne heure (il devait être 7h30), on peut s’imaginer l’atmosphère animée de la ville industrielle.

En nous dirigeant à l’est vers la cathédrale, nous commençâmes à apercevoir des peintures murales attrayantes. Je découvris ainsi que Glasgow regorge de peintures murales et que le street art a une place très importante dans la ville. Cela permet de colorer la cité et donner un peu plus de vie à une ville industrielle qui aurait pu rester terne et austère. N’ayant pas eu connaissance de ceci avant de planifier notre visite, nous découvrîmes plutôt par hasard ces jolis dessins lors de notre balade journalière.

Si toutefois cela vous intéresse plus en détail, il existe un parcours touristique dédié à l’exploration du street art à Glasgow. Pour ce faire, consultez le site internet du City Central Mural Trail.

Flâner dans la nécropole de Glasgow

En se rendant à la nécropole de Glasgow, on ressent cette atmosphère quelque peu surnaturelle où le temps semble s’être arrêté. Eh bien, en vrai on se rapproche de la Cathédrale et de la Nécropole de Glasgow. Rien que le fait de se dire que l’on part visiter une nécropole à un sentiment surnaturel, un peu triste et impudique. Pourtant il ne faut pas penser comme ceci en écosse. Ici les cimetières sont des monuments à part entière et sont magnifiques.

Celui de Glasgow a ouvert en 1832, il respire ainsi le style victorien propre de cette époque. Nous baladant en début de matinée, le lieu est calme et donne l’impression que le repos éternel dont jouissent ses habitants y est réellement paisible. De mausolées en stèles funéraires, n’hésitez pas à déambuler dans ses longues allées. Puis, aventurez-vous vers l’ancienne cathédrale d’Écosse.

Il s’agit du plus vieux bâtiment de la ville, avec une construction commencée au 12ème siècle soit durant la période antérieure à la Réforme écossaise. Les vitraux y sont magnifiques et je vous conseille de vous diriger vers la crypte inférieure où repose la tombe du saint patron de Glasgow, Saint Mungo.

Une petite soif ou faim? Se promener dans Ashton Lane

Parmi toute l’agitation du centre-ville de Glasgow, dirigez-vous vers la partie ouest, car il existe un certain nombre de joyaux cachés qui n’attendent que d’être explorés dans Ashton Lane.

La jolie rue pavée d’Ashton Lane, dans le West End de Glasgow, est assez magique, surtout avec ces lumières de fées emblématiques suspendues au-dessus de votre tête. Bien qu’il s’agisse d’une petite rue, à laquelle on accède par Byres Road ou University Avenue, il y a beaucoup de choses à faire, de la dégustation de pintes à l’admiration de l’art de rue.

Fouinez dans les superbes boutiques et magasins vintage, puis arrêtez-vous pour déjeuner à l’Ubiquitous Chip, qui apporte une touche moderne aux plats traditionnels écossais, servis dans une jolie cour fleurie. Ce n’est pas ici que j’ai dégusté des plats typiques écossais (pour rappel le Mars frit, je l’ai goûté en plein milieu de Glasgow en se promenant, car j’avais un petit creux).

De nombreux murs de Glasgow sont recouverts de magnifiques œuvres d’art et Ashton Lane ne fait pas exception.

Admirer l’architecture magique de l’Université de Glasgow

S’il y a bien un lieu que les fans d’Harry Potter ne devraient pas manquer, c’est l’Université de Glasgow. Alors pour ceux et celles qui n’ont jamais reçu leur invitation pour la rentrée à Poudlard, dirigez-vous pour un autre lieu académique qui saura vous donner un sentiment magique.

Fondée en 1451, par Jacques II d’Écosse, il s’agit de la quatrième université la plus ancienne du monde anglo-saxon (deuxième en Écosse après celle de St-Andrews) et fait partie des Ancient universities.

Le bâtiment est un chef-d’œuvre architectural. Je fus impressionnée par l’esthétique charmante de l’université, et il ne faut pas longtemps pour être convaincue que les arts magiques y sont enseignés dans les différentes salles de classe. La cour carrée et ses beaux jardins ainsi que le magnifique cloître font de ce lieu un environnement enchanteur. L’Université de Glasgow a été d’ailleurs utilisée pour représenter l’Université Harvard dans la série Outlander (chose que j’ai immédiatement repéré puisque j’ai suivi la ferveur sur cette série bien après sa sortie et donc après mon séjour écossais).

En définitive, malgré son manque cruel de magie, l’Université de Glasgow est un lieu symbolique à découvrir dans la ville.

Comme si la trêve magique de cette journée ne suffisait pas, nous nous sommes dirigés ensuite vers le jardin botanique, dont les serres apportent un charme victorien à la ville.

Se reposer au jardin botanique de Glagow

Le Glasgow Botanic Gardens est un endroit idyllique (en cas de beau temps, on ne va pas se mentir) pour se reposer et se prélasser le temps de quelques minutes (ou heures) à Glasgow. Naturellement, nous fîmes tout sauf se reposer, puisque je voulais arpenter les diverses allées de cactus, de fougères, de plantes exotiques et carnivores et autre verdure luxuriante.

Le plaisir principal de visiter un jardin botanique est souvent les serres qui permettent un changement d’odeurs, de température, d’humidité et de conscience en définitive n’ayant pas l’impression de se trouver en écosse mais plutôt sous les tropiques. Le rappel anglo-saxon se fait par l’architecture et sa structure victorienne entièrement blanche. L’on se trouve dans le Kibble Palace qui est complètement vitré et qui date du 19ᵉ siècle.

Rendez-vous est pris dans cette serre pour les amoureux, ou alors pour mes potes et moi, à la recherche des nombreuses statues en marbre qui y sont cachées, un cache-cache géant au milieu de toutes ces fougères. Imprégnez-vous également de la lumière du lieu, si le temps en dehors est clément pour ceci, et s’il ne l’est pas, profitez de la serre pour vous abriter quelques minutes.

Il ne fallait pas que nous trainions trop longtemps dans le jardin botanique, car nous avions rendez-vous en fin de journée. La raison de ma visite à Glasgow était partie de mon envie de visiter la brasserie Tennents, une des premières bières écossaise que j’ai bue lors de mon arrivée en ville d’Édimbourg. La brasserie se trouve à l’est du centre-ville vers la Nécropole et je vous raconte ci-dessous les coulisses.

Une visite à Wellpark, pour déguster une bière fraîche écossaise

Dès que l’on approche des abords de la brasserie, les fresques murales se parent de couleurs de la marque. La marque Tennent a été fondée en 1740 sur la rive du Molendinar Burn par Hugh et Robert Tennent et appartient désormais à C&C Group plc, qui a acheté la filiale Tennent Caledonian Breweries fin août 2009. La société produit Tennent’s Lager, la marque de bière blonde leader sur le marché écossais depuis sa première production à la brasserie Wellpark en 1885.

Et c’est à Wellpark que vous pourrez prendre part à une visite guidée pour comprendre l’importance de la bière en Ecosse mais surtout les coulisses et les prémisses de la réussite de la Tennent. Alors certes, cette bière n’a pas la chaleur de la Quilmes argentine ni le bonheur gustatif que je ressens à chaque gorgée de Guinness (d’ailleurs, la visite de la brasserie à Dublin en vaut la peine), mais elle a une histoire personnelle et j’espère qu’elle saura vous surprendre.

Dans tous cas, c’est une visite insolite à entreprendre à Glasgow, si le houblon ou une simple petite soif vous intéresse. La brasserie répond à l’amour de l’Écosse pour la bière depuis 1556, et produit aujourd’hui un nombre impressionnant de 150 millions (environ) de pintes vives et rafraîchissantes.

Et tout comme à Dublin avec la Guinness, ce qui me marqua sont les efforts marketing (déformation professionnelle certains diront) et l’intelligence des campagnes publicitaires établies pour la marque.

La visite d’un tel lieu fait vraiment prendre conscience que les grandes brasseries doivent nécessairement consacrer plus d’espace à l’entreposage qu’à la production. C’est un brasseur astucieux qui a eu l’idée de placer les cuves de fermentation à l’extérieur, plutôt que de devoir construire de vastes halls pour les contenir toutes.

La brasserie elle-même est exiguë et des escaliers mènent à la salle de contrôle. On y trouve un ensemble d’écrans d’ordinateur sur lesquels tournent des logiciels d’apparence assez ancienne, un énorme filtre à moût et le haut d’un cuivre. Ici, on nous explique un peu le processus de brassage de la Tennent’s Lager.

Quelques faits pour paraître comprendre la création d’une bière (en vrai, les seuls que j’aie retenus):

  • Elle est brassée à haute densité à partir d’un moût de malt, de blé et de maïs pour atteindre environ 7,5 %.
  • De véritables houblons sont utilisés sous forme de pellets, avec un extrait d’iso-hop pour compléter au stade de la filtration.
  • La lager est un peu plus amère que ses concurrentes dans le secteur des lagers standard, avec environ 20 IBU.
  • Il fermente à une température assez élevée, entre 13 et 15 degrés, avant de bénéficier d’un incroyable conditionnement à froid de deux jours.
  • Puis, elle est filtrée et remise en bouteille pour être vendue au détail

Finalement, nous terminons par déguster une pinte gratuite au bar Molendinar. Il s’agit d’un bar sur place qui est utilisé pour l’hospitalité et qui n’est pas ouvert au public. Des expositions de vieilles bouteilles et de publicités en font un mélange de pub et de musée.

Pour les informations pratiques, les visites se font du vendredi au dimanche ; prévoyez bien deux heures sur place pour la visite puis pour déguster tranquillement la pinte gratuite. Rendez-vous ici pour vous y inscrire.

Aller à Glasgow depuis Édimbourg

Tous les chemins mènent à Rome certains diront mais celui entre Glasgow et Édimbourg est très facile. Il s’agit presque d’une ligne droite de 78 kilomètres. Que ce soit par la route ou par les rails, une simple heure et demie sera nécessaire entre les deux grandes villes d’Écosse.

J’ai privilégié le fait de prendre le bus. Les connexions (tout comme celles du chemin de fer) sont nombreuses, à raison de plusieurs par heure et ce, toute la journée. Et les prix sont concurrentiels également. Un aller-retour vous coûtera une quizaine de pounds. Voici le site que j’ai utilisé : CityLink

Les bus à Édimbourg partent de la gare routière d’Édimbourg et arrivent à la gare routière Buchanan située à Glasgow.

Si vous prenez le train, il faudra se rendre à la gare de Waverly, qui est situé dans le centre-ville d’Édimbourg, sur Princes Street. Toutefois, vous pouvez aussi partir de la station situé à Haymarket, dépendant de vous où vous loger. Normalement, tous les trains au départ d’Édimbourg pour l’est et les Highlands passent par cette gare secondaire. À Glasgow, les trains arrivent à Glasgow Central, mais tout comme Haymarket, il y a aussi une station secondaire où vous pouvez quitter le train, qui s’appelle Queen Street.

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