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Le guide ultime des parcs nationaux du Québec

*Cet article regroupe les différents parcs décrits dans les divers articles sur le Québec

Territoire sans limites où la nature est omniprésente, le Québec représente un monde de découvertes. Durant notre road trip dans la province, nous avons privilégié le côté nature de cette contrée ce qui nous amena à la découverte de plusieurs parcs nationaux.

Les parcs nationaux québécois se regroupent sous l’appellation « SEPAQ », soit la Société des Établissements de Plein Air du Québec, administrés par le gouvernement québécois bien que certain de ces parcs font partie du réseau canadien des parcs nationaux. Dès lors, seulement trois parcs du Québec sont administrés sous le terme Parcs Canada.

Regroupant une vingtaine de destinations situées aux quatre coins du Québec, selon le site internet officiel de la société, ces parcs recensent plus de « 6’995 km² de territoires protégés. »

Nous avons saisi l’opportunité d’explorer six d’entre eux afin d’y découvrir leur faune et leur flore. Que ce soit lors de randonnées, en canot ou en voiture, nous avons adoré nous aventurer dans ces lieux d’une richesse incroyable où la nature y est la plus authentique. Chaque parc ayant ses particularités, je vais vous faire un résumé de ceux que nous avons exploré durant nos trois semaines de voyage.

Avant de commencer, deux petites précisions sont à donner.

Premièrement, qu’est-ce qu’un parc national ?

Voici les propos de SEPAQ :

« Un parc national est un territoire représentatif d’une région naturelle et dont sa vocation est de préserver les patrimoines naturel et culturel. Les écosystèmes ainsi protégés de l’exploitation forestière, minière et hydroélectrique peuvent se développer selon leurs processus naturels, et ce, pour le bénéfice des générations futures.

Un parc national a aussi l’obligation de rendre accessible le territoire pour que tous puissent découvrir les richesses naturelles et culturelles qui y sont protégées. Des programmes de découverte et la pratique d’activités de faible impact, telles que la randonnée pédestre, le canot et le camping, sont les moyens privilégiés pour découvrir ces territoires.

Le concept de parc national est présent partout sur la planète et le Québec n’est pas en reste puisque le réseau de ses parcs nationaux répond à tous les standards internationaux définis par l’Union mondiale pour la nature (UICN). Dans ce contexte, les parcs nationaux du Québec sont gérés afin de maintenir l’équilibre entre la conservation des patrimoines naturel et culturel et l’accessibilité au public. »

Un discours qui assure l’envie de s’attacher à ces lieux où seule la nature compte. Si vous vous intéressez un peu plus à leurs projets ou à leurs actions, vous pouvez visiter leur site internet ici.

En outre, chaque parc national est payant, en effet, une taxe journalière est demandée. De nombreux parcs proposent des abonnements saisonniers ou vous pouvez vous diriger vers SEPAQ qui propose un abonnement intégral pour 67,70 CAD, environ 50 CHF, qui permet l’entrée de tous les parcs nationaux qu’ils régissent.

Comme nous n’allions pas dépasser ce montant, nous avons choisi de payer individuellement l’entrée des parcs et surtout de ne jamais passer la nuit dans certain, puisque cela augmente logiquement les taxes d’admission. Naturellement, emplacements de camping, bungalows ou encore des cabanes typiques sont à disposition dans tous les parcs nationaux, mais ce sont principalement les voyageurs qui restent plusieurs jours qui dorment dans ces endroits.

Voici une carte de notre road-trip avec les parcs nationaux visités, ainsi que celui que nous aurions pu voir, le parc national de Miguasha:

Le parc National de la Mauricie

À peine le pied posé sur le sol canadien et la voiture louée, nous prenions directement la route, après 7 heures d’avion, pour le parc National de la Mauricie, première étape de notre road trip. Il nous fallut environ deux heures depuis l’aéroport de Montréal pour rejoindre la localité de Saint-Mathieu-du-Parc, où nous allions passé deux nuits afin d’explorer le parc. Cette localité est une des portes d’entrée du parc, mais surtout la plus proche de la randonnée que nous avions prévu.

Le parc national de la Mauricie, créé en 1970, est un de ceux administrés par le gouvernement canadien, de ce fait, il n’apparaît pas sur la carte ci-dessus. Situé dans la région du même nom, il s’étend sur près de 536 km² et offre à qui le parcourt un concentré de la nature canadienne et de son patrimoine authentique.

Il regorge de forêts de conifères mais surtout de lacs ! Je dois dire que je n’en ai jamais vu autant en si peu de temps. En effet, y sont disséminés plus de 1’000 lacs de toutes les dimensions dans la région de la Mauricie.

Ce parc est situé au cœur du Québec, à mi-chemin entre Montréal (200 km) et Québec (190 km). La manière la plus efficace de s’y rendre est la voiture puisque le parc n’est pas desservi par les transports en commun.

Tarification journalière en 2018

Adulte                                               7,80 $

Ainé (65 ans et plus)                      6,80 $

Jeune (17 ans et moins)                Gratuit

Famille                                             15,70 $

Activités :

Ce parc national regorge de toutes sortes d’activités ! Il y en a pour tous les goûts ; baignade, randonnée, pêche, kayak, et bien d’autres encore. Dans tous les cas, il est possible d’y passer une semaine entière sans avoir fait le plein d’aventure.

Notre hôte nous avait conseillé de faire la randonnée la plus connue du parc, celle des Chutes Waber : soit, 9.2 km en canot (aller-retour) et 7 km de marche (aller-retour). Cela fait beaucoup pour de simples chutes d’eau, mais le dépassement de soi nous attendait et elles sont cataloguées parmi les plus jolies du Québec.

Pour la version imprimable, vous pouvez vous rendre sur le site internet officiel, ici.

Nous avons commencé cette aventure en louant un canoë pour la journée à l’aire de pique-nique du lac Wapizagonke. N’ayant jamais fait de canoë, je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais…

Avant de louer son canot, un petit questionnaire nous était proposé par les concessionnaires afin d’en apprendre plus sur notre niveau. Nous avons bien répondu à presque toutes les questions par déduction sauf la dernière qui était : « Avez-vous déjà navigué (canot, kayak, etc.) ? » Quand nous cliquâmes sur non et que le terme mauvaise réponse apparut à l’écran, je crus que nous ne pourrions pas louer une embarcation. Eh bien, il n’en fut rien ! Après avoir déboursé 55 $ (la location ou certaines activités dans les parcs sont quelque peu onéreuses), nous débutâmes notre aventure de 5 heures dans le parc.

Dans le canoë, nous trouvâmes gilets de sauvetage et rames. Après nous être équipées, nous nous retrouvions un peu confuses à côté de notre canot, puisque nous ne savions pas vraiment comment nous y prendre avec cette embarcation. Après quelques instants à observer les personnes aux alentours, nous nous lançâmes. Je dois avouer que la seule peur qui m’habitais, était celle de chavirer, non pas pour moi, mais pour mon appareil photo, bien qu’il soit bien au chaud dans mon sac étanche (de ce fait, pas beaucoup de photos ne seront prises durant le temps en canot). 

Ainsi, le canot est une activité assez sympa, aucune expérience en amont n’est requise et nous prenons gentiment nos marques. Après avoir passé un pont, nous entrâmes dans le bassin numéro 3 du lac Wapizagonke où une immense étendue d’eau s’offrit à nous, un spectacle impressionnant.

Nous nous retrouvâmes en plein milieu d’un paysage typiquement canadien. L’eau faisant un effet miroir, cela permettait le reflet des forêts environnantes. En observant ce magnifique paysage et en pagayant avec ardeur, je fus, à ce moment, complètement ravie de faire du canot. Le retour ne sera pas si idyllique.

Cependant, après environ une demi-heure à ramer, il fallut passer quelques anciens barrages de castors: soit descendre de l’embarcation, se tremper les pieds et porter le canot. Épuisement garanti quand on n’a pas l’habitude. Par la suite, encore environ une demi-heure de canot fut nécessaire avant d’arriver au point de départ de la marche.

Après une heure de randonnée sur un sentier semi-aménagé, à travers les conifères canadiens et sans rencontrer le moindre animal ne ressemblant pas à des écureuils ou des oiseaux, nous entendîmes enfin le bruit de l’eau qui se déverse, gentiment, puis en empruntant une rampe d’escaliers en bois, avec raffut.

Les chutes Waber sont assez petites pourtant l’effet naturel est présent et permet de s’imprégner de ce joli lieu pour un pique-nique aux alentours de midi. Excursion très populaire du parc, nous ne fûmes clairement pas les seules à profiter de ce joli joyau québécois.

Nous repartîmes d’un pas allègre après avoir rechargé nos forces grâce au lunch préparé par notre gentille hôte, cependant la fatigue commença gentiment à se faire ressentir et ajoutez à cela nos corps encore un peu sous le coup du jet lag, le retour ne fut pas de tout repos et je fus clairement moins ravie de pagayer une heure.

Malgré un retour un peu plus difficile, cette escapade dans le parc de la Mauricie restera un de mes meilleurs moments au Québec.

Finalement, nous repartîmes en empruntant la seule route bétonnée du parc qui offre de merveilleux points de vue sur le parc et les lacs. Nous ne nous sommes pas aventurées plus loin que le lac de Wapizagonke, étant trop fatiguées et ne rêvant que d’une bonne douche. Pourtant, si vous continuez cette route, tour à tour de magnifiques panoramas de lacs, forêts ou falaises se dévoilent aux visiteurs.

Vedettes du parc :

Plusieurs animaux ont fait du parc de la Mauricie leur maison. Toutefois, le meilleur moyen d’en apercevoir est de se montrer attentif et de les observer en début de matinée ou en fin de journée. De nombreux comportements sont à adopter si vous en croisez, mais rassurez-vous, tout est expliqué dans le guide officiel du parc remis à l’accueil.

Ce parc est particulièrement réputé pour abriter des ours, des bernaches du Canada, des renards roux et même des loups. D’ailleurs, une dizaine d’activités avec des naturalistes est proposée pour partir à leur découverte.

Et puis, restez sur vos gardes, puisqu’un autre prédateur rôde au parc national de la Mauricie en été… Le moustique ou, comme les québécois l’appellent, le « maringouin» ! Et ce « bibitte » (petite bête en québécois) canadien, il est du genre très têtu même lorsque nous sommes recouverts d’anti-moustiques!

Hébergement :

Nous avons passé nos deux nuits chez Suzanne qui tient avec sa famille des maisons d’hôte. Par l’intermédiaire d’Airbnb, ces gîtes sont très accueillants et permettent de belles rencontres, nos premières québécoises (choc culturel assuré mais que de belles rencontres). De plus, la famille possède également un charmant bistrot où les mets sont délicieux et l’ambiance authentique.

Le parc national du Fjord-du-Saguenay

Notre terre compte plus de 2’000 fjords recensés dont les plus connus se situent en Scandinavie. Ainsi, quand je sus que le Canada dénombrait justement un de ces fjords, ma surprise fut telle que je voulus mettre le parc national du Fjord-du-Saguenay sur notre itinéraire.

Se dressant majestueusement au creux de massifs montagneux, le fjord de Saguenay s’écoule sur plus de 100 km avant de finir sa route dans l’estuaire du Saint-Laurent. Le seul fjord du Québec méridional serait selon son prospectus officiel, « le plus long fjord du monde à une aussi basse altitude». Ainsi, « cette entaille est le résultat d’une faille surcreusée par le passage des glaciers, puis envahie par l’eau de mer ».

La visite de ce parc national se fait au gré des marées et ce pour une découverte des plus beaux points sur le fjord.

Le parc est divisé en trois secteurs, la vallée de la Baie-Éternité, la Baie Sainte-Marguerite et la Baie de Tadoussac. Le parc se trouve des deux côtés du fjord, ainsi il faut bien cibler au préalable les activités ou les points de vue à observer, car il n’y a pas de passage possible (hormis en kayak ou avec des tours de bateau) entre les deux rives. Le parc se positionne sur une centaine de kilomètre entre les villes de Saguenay et de Tadoussac sur les rives du fjord.

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Tarification journalière:

Adulte                                                 8,60 $

Jeune (17 ans et moins)                   Gratuit  

Activités

De nombreuses activités peuvent être prévues dans le parc, dont la renommée via ferrata lors de la période estivale sur les parois rocheuses du cap Trinité. Une grande diversité de la faune et de la flore se découvre dans ce refuge naturel puisque les anses et les baies sont justement de véritables refuges pour les animaux mais également pour les êtres humains.

L’observation de la faune et des points de vue est plus propice en été, pourtant lors de la saison hivernale, le parc propose également des activités de raquette ou de ski nordique.

Comme pour tous les parcs visités, nous avons privilégié la randonnée pédestre, ne voulant pas débourser tout notre argent dans des activités nautiques, certes intéressantes, mais onéreuses.

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Nous avons commencé par nous rendre à l’Anse-de-Tabatière, le seul point de vue sur le fjord qui soit accessible en voiture. Pour rejoindre ce point de vue, il faut passer par le célèbre village de L’Anse-Saint-Jean. Cette municipalité fait partie de l’Association des plus beaux villages du Québec, pourtant nous n’avons trouvé aucun charme à cet endroit.

À la rigueur, le petit café et les maisons environnantes du port de la ville valent la peine de s’y rendre, surtout si l’envie de faire un tour en kayak ou en bateau sur le fjord vous intéresse. Le village ne fait pas partie du parc, ainsi, vous pouvez vous y rendre sans devoir payer les frais d’admission.

Prenant la route pour l’Anse-de-Tabatière, nous avons traversé le pont couvert de la ville et nous avons débouché sur un petit parc de stationnement, après avoir roulé quelques minutes en suivant l’anse puis avoir payé la taxe à l’entrée du parking. La ranger qui surveille le poste d’accueil nous expliqua que nous devions absolument faire par la suite la populaire randonnée de la Statue, ce que nous ferons.

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L’Anse-de-Tabatière permet de se faire une saisissante impression du fjord au gré des points de vue dispersés le long d’un sentier de 200 mètres. Sans effort, nous découvrîmes la magnifique couleur de l’eau ainsi que le vert éclatant de la végétation environnante. Revigorées par ce joli spectacle, nous mettions ensuite le cap sur Rivière-Éternité afin d’entreprendre la randonnée de la Statue.

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Nous fîmes route jusqu’au Centre de découverte et de services Le Fjord du Saguenay qui est le point de départ et d’arrivée de la randonnée. En premier lieu, nous avions décidé de faire la moitié du parcours jusqu’à la halte Bellevue (3,6 km aller-retour), cependant, suite à notre déception face à la vue dégagée par la halte, nous décidâmes de continuer jusqu’à la Statue, ce qui donne une parcours de 7,6 km A/R avec un degré de difficulté d’intermédiaire à difficile selon les prévisions du parc.

Ainsi, nous commençâmes la populaire randonnée par l’ascension du cap Trinité où la halte Bellevue (km 1,6) marque la fin de la montée qui permet de jolies vues sur la baie, surtout lorsque la mer se retire et dévoile un estuaire sablonneux.

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à marée basse
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à marée haute, vue à notre retour de la randonnée

À ce stade, plusieurs randonneurs nous expliquèrent que la suite du parcours est relativement facile et dure une quarantaine de minutes, cependant il faut simplement faire attention aux serpents qui adorent se promener dans les bois. À moitié rassurées, nous décidâmes de continuer et c’est là que nous avons déchanté. Il nous fallut plus de quarante minutes pour arriver seulement à la halte suivante qui est un refuge où il est possible de pique-niquer (km 2,7).

La dernière ligne droite arriva, enfin plutôt l’enfer débuta pour nos genoux. Tel Dante descendant dans les cercles de l’Enfer dans la Divine Comédie, nous entreprîmes la descente, longue de 800 mètres vers la statue de Notre-Dame-du-Saguenay sur un sentier constitué d’escaliers de bois. La remontée vers notre Purgatoire sera encore plus difficile pour nos pauvres membres.

Mais cela en valut la peine, puisque la vue panoramique au pied de la statue est magnifique sur les eaux bleu foncé. Nous pûmes apercevoir une vue globale sur le fjord car le Cap Trinité domine la Baie-Éternité.

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La statue de Notre-Dame-du-Saguenay surplombe et veille sur les marins sillonnant les eaux du fjord depuis 1881. Elle est sculptée en pin blanc et fut érigée à cet endroit suite à une mésaventure du marin Charles-Napoléon Robitaille puisqu’il y faillit perdre la vie. Il est raconté qu’il implora la Sainte-Vierge et décida de lui rendre hommage une fois sauvé de la noyade.

Vedettes du parc

Le parc national regorge d’une faune incroyable, autant terrestre que maritime. Les forêts sont habitées par une vingtaine d’espèce de mammifères dont le loup, le lynx du Canada ou l’orignal. Depuis les rives ou en naviguant sur le fjord, il est possible d’apercevoir des phoques communs, des rorquals (nous en avons aperçu à Tadoussac) et des bélugas. D’ailleurs, depuis le secteur La Baie-Sainte-Marguerite, des gardes-parc naturalistes proposent l’observation du béluga qui fréquente les eaux avoisinantes du secteur.

Le faucon pèlerin est l’animal emblème du parc. Autrefois presque éteint, le rapace le plus rapide au monde, a su bénéficier d’un repeuplement et à des mesures de protection pour devenir, de nos jours, une « espèce vulnérable ».

Hébergement

De nombreux hébergements sont proposés dans le parc, tels des chalets, campings ou encore des refuges plus rustiques. Comme pour tous les parcs, nous avons privilégié un hébergement en dehors des zones où les taxes s’appliquent.

Nous avons séjourné deux nuits chez un couchsurfeur à Saguenay. Lors de ce voyage au Québec, ce fut la première fois que j’expérimentais ce concept de couchsurfing, soit un mode d’hébergement gratuit proposé par des habitants qui invitent les voyageurs à dormir chez eux. Ce fut presque (mais ceci est pour un prochain article) chaque fois une belle expérience de rencontrer des locaux et des couchsurfeurs du monde entier puis de pouvoir le temps d’une soirée ou deux, partager nos visions du monde ou nos récits de voyage autour d’un bon repas ou d’une délicieuse bière.

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Je vous recommande clairement Anthony comme hôte à Saguenay !

D’ailleurs, notre hôte à Saguenay nous permit de découvrir une autre vision du fjord en nous emmenant boire des bières au bord de la falaise. Cet endroit est normalement situé sur une propriété privée, cependant les propriétaires ont aménagé cet espace afin de laisser les visiteurs profiter de la vue et les alpinistes en herbe grimper la falaise et déboucher sur une surface lisse.

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Parc national des Monts-Valin

Ayant un deuxième jour prévu à Saguenay, notre hôte nous conseilla d’aller explorer ce parc national qui est beaucoup moins fréquenté et surtout moins reconnu. Il nous raconta que c’est le joyau de la contrée, un secret bien gardé de la région, à la différence du parc national du Fjord-du-Saguenay. Les Monts-Valin offrent les plus hauts sommets accessibles de la région aux randonneurs en quête de paysages d’une beauté sauvage absolue.

Ainsi, sous une pluie diluvienne, nous faisons route vers ce parc inconnu, sans avoir aucune attente puisque ne nous savions même pas qu’il existait. Même dans mon guide, un simple encart décrit le parc et explique qu’il n’en vaut pas la peine si on passe deux jours à Saguenay en comparaison avec le parc du Fjord-du-Saguenay.

Pourtant, il mérite un petit détour sur votre itinéraire. Ce parc se définit comme étant aux frontières du Nord et les paysages montagnards, en relief accidenté et avec sa flore boréale, font effectivement penser aux régions plus reculées du Québec.

Tarification journalière:

Adulte                                                 8,75 $

Jeune (17 ans et moins)                     Gratuit

Activités

Ce parc est réellement magnifique venue la saison hivernale. En effet, parcourir la vallée des Fantômes à cette époque de l’année, en ski ou en raquette, semble fabuleux vu les récits trouvés sur divers autres blogs.

Néanmoins, nous y étions en été et comme pour les autres parcs, nous nous laissâmes aller à une petite randonnée, puisque le temps ce jour-là, pluvieux, ne permettait pas d’explorer plus en profondeur le parc.

Naturellement, si vous profitez d’une journée ensoleillée, vous pouvez vous diriger vers la vallée de la rivière Valin en canot ou encore à pied, avec de magnifiques randonnées comme le sentier Tête-de-Chien (8 km aller-retour), celui Le Mirador (3 km aller-retour) ou encore vers les secteurs du parc de la baie d’Alexis et du Lac Martin-Valin.

Suite à une discussion avec le ranger à l’accueil, il nous conseilla d’entreprendre la randonnée nommée Le Pic de la Hutte qui permet une vue incroyable sur tout le parc.

Deux options s’offrent au visiteur pour découvrir ce point de vue :

  • Le sentier est accessible à partir de l’accueil, soit 16 kilomètres aller-retour
  • Prendre la voiture et parcourir environ 9 kilomètres sur un chemin plutôt sinueux et mal entretenu, puis marcher environ 3 km aller-retour ou faire le sentier en une boucle de 5 km.

Le choix fut rapidement fait, en effet 16 km aller-retour ne nous motivèrent guère, sachant qu’il pleuvait et que les courbatures de la veille avec les escaliers de l’Enfer dans le parc du Fjord-de-Saguenay se faisaient ressentir.

Ainsi, nous reprîmes la voiture afin de nous diriger vers le stationnement du Pic-de-la-Hutte qui se trouve à 840m (ce qui est spécialement élevé pour le Québec). Nous nous attendions à une route pas très praticable mais pas à une route vraiment mal entretenue. Des trous par milliers, des virages par centaines, c’est un vrai challenge de faire avancer notre voiture de location jusqu’au départ de la marche.

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L’ascension du sommet (de la colline plutôt, mais les canadiens appellent cela un sommet) depuis le parking se fait en une vingtaine de minutes en suivant le sentier aménagé. Nous nous aventurâmes au bord d’un petit lac pour s’émerveiller de la nature québécoise et du reflet des sapins dans l’eau. Nous découvrîmes cette forêt boréale, pleine de charme mais aussi un peu mystérieuse avec ce temps gris, mais aussi différentes espèces de bleuets (nos myrtilles) qui poussent au ras du sol et dont nous dégusterons une tarte le lendemain sur la route pour Tadoussac.

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Finalement, nous arrivâmes à Le Pic de la Hutte qui atteint 900 mètres et à cette attitude, cela permet de voir la magnifique végétation du parc et la vue exceptionnelle que ce dernier offre sur les terres du Saguenay-Lac-Saint-Jean. On embrasse du regard une grande partie de la région, mais avec ce temps, nous embrassions plutôt le vent et la pluie. Au final, cela ne nous dérangea pas, c’était une atmosphère plus mystique qui s’offrait à nous et c’était aussi le moyen de se rendre compte de la splendeur des paysages par tous les temps.

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Un cabane relais a été aménagée au sommet et c’est un bon endroit pour passer quelques minutes à se réchauffer, même si nous étions en plein mois d’août. Nous croisâmes seulement une famille et avions la plateforme aménagée pour admirer la vue que pour nous. Nous étions seules au monde, ou presque, accompagnées de tous les animaux de la forêt : oiseaux, grenouilles et autres crapauds (on remercie à nouveau ce merveilleux temps pluvieux) !

Ce fut une bonne manière de se ressourcer dans la nature, mais nous étions également bien contentes par la suite de nous réchauffer dans un sympathique café dans la ville de Saguenay.

Vedettes du parc :

Le lynx du Canada est l’emblème du parc et clairement la vedette principale, puisque de nombreux visiteurs aimeraient avoir l’occasion d’en voir un. Le ranger à l’accueil nous avait dit que c’était la bonne saison pour en voir, ainsi autant vous dire que nous n’étions pas du tout rassurées.

Ce mystérieux félin mène en fait une existence plutôt discrète au cœur de la forêt boréale, et bien qu’il nous fut expliqué qu’il est rare d’en croiser, puisque ce gros chat passe souvent inaperçu de par son agilité et de ses activités nocturnes, lors de notre balade, nous ne faisions pas les malignes (alors qu’on racontait partout qu’on voulait voir des ours mais quand vint le temps de peut-être réellement apercevoir un animal sauvage, qui plus est bien plus petit, on faisait bien moins les fières). Finalement (ou heureusement), nous n’avons pas eu l’opportunité de croiser ce félin.

Parc national de la Gaspésie

Deuxième plus vieux parc national du Québec après celui du Mont-Tremblant que nous n’avons pas eu l’occasion de découvrir, le parc national de la Gaspésie est un haut lieu de la randonnée pédestre et à ski, qui donne accès à un environnement montagnard exceptionnel qui comprend le deuxième plus haut sommet du Québec : le mont Jacques-Cartier ainsi que 25 sommets de plus de 1’000m avec les chaînes des monts Chic-Chocs et McGerrigle. Le parc se présente comme « une mer de montagne ciselées par les glaciers qui orne des champs de pierres, des hauts plateaux, des crêtes et des vallées profondes, où la faune et la flore rappellent l’Arctique ».

Et il est vrai que ce parc est grandiose, de par sa taille, sa beauté diversifiée et par ces massifs impressionnants qui influencent le climat, modèlent un paysage bien différent des autres parcs nationaux visités et créent une diversité faunique précieuse avec un climat de toundra qui constitue l’habitat d’un troupeau de caribous des bois, derniers représentants de cette espèce au sud du fleuve Saint-Laurent.

Photo prise sur ce site

Activités

Tout comme les autres parcs nationaux au Canada ou dans le monde, celui de la Gaspésie est un incroyable terrain de jeux à ciel ouvert où la randonnée est l’activité de prédilection. Le parc est énorme et regorge de 140km de sentiers balisés, dont plusieurs mènent à des sommets. Il y en a pour tous les niveaux et de différentes longueurs.

Si vous avez lu les différents articles sur les parcs du Québec, à chaque parc, nous avons débarqué en n’ayant aucune idée de quelles activités entreprendre. Privilégiant toujours celles gratuites, le ranger au centre de découvertes et de services, nous expliqua, après avoir entendu nos quelques envies, de faire la randonnée du Mont Jacques-Cartier. Cependant, il fallait se dépêcher pour arriver au début de la randonnée. Début du compte à rebours, mais pourquoi ?

Comme je vous l’ai déjà dit, ce sommet est l’habitat d’un troupeau de caribous et il y a donc des restrictions quant à leur préservation. En effet, la présence de randonneurs peut déranger les animaux ainsi il est interdit de marcher sur le sentier avant 10h00 et après 16h00. De plus, il vous faut parquer la voiture à un parking puis suivre un ranger qui vous mènera avec son gros bus jaune, au début de la randonnée. Cette navette n’est pas gratuite d’ailleurs, il vous faudra débourser 7,50$ par adulte pour l’aller-retour.

Ainsi, nous étions au centre de découverte et de services et le ranger nous expliqua qu’il y a un départ toutes les 30 minutes de 10h à 12h. Je ne me rappelle plus précisément quelle heure il était mais il nous fallait rejoindre l’accueil du Mont Jacques-Cartier le plus vite possible, afin de prendre l’avant dernière navette afin de profiter un peu au sommet. Ce que nous n’avions pas imaginé, c’était l’état de la route pour y arriver. Enfin, la route est un grand mot. C’est une piste avec des grosseurs de cailloux variables ! Donc, autant dire qu’avec notre voiture de location, nous n’allions pas très vite et surtout nous avions peur de l’état de la voiture après cette route. La limite de vitesse était de 70 km/h mais avec notre voiture ce n’était pas possible vu l’état de la piste, de ce fait, ce fut une course contre la montre pour arriver à l’accueil avant le départ de la navette.

Nous arrivâmes finalement 2 minutes avant 11:30, je laissai ma pote parquer et mettre ses chaussures de marche et je sautai de la voiture pour aller prendre les billets à l’accueil au ranger. Moi qui pensais avoir du temps pour aller aux toilettes, ce fut raté ! Il faudra que j’attende le début de la randonnée après 10 minutes de navette et que je fasse cela dans une petite cabane pleine de bêtes… Ah la nature…

Nous nous retrouvâmes dans le bus avec environ une dizaine de randonneurs et le ranger nous expliqua les règles qui encadrent cette randonnée. Il nous expliqua également qu’il nous faut bien faire attention à notre temps, car le dernier départ pour le parking est à 16h. Ainsi pour information, la circulation hors sentier est interdite durant cette randonnée.

Gardez vos sens en éveil !
À partir d’ici, vous respirez le même air que lui.
Vos pas se posent sur les mêmes pierres.
Si par un heureux hasard votre regard croise ce bel animal,
saluez-le des yeux seulement, discrètement, accroupi,
laissez passer le souverain des sommets !

J’ai retrouvé cette citation dernièrement, qui était actuellement inscrite sur un écriteau à l’entrée du sentier et cela résume parfaitement les recommandations du garde-forestier.

Finalement, nous pouvions commencer à marcher, afin d’arriver environ 1h30-2h plus tard au sommet, à plus de 1’000 mètres d’altitude..

C’est une montée très ardue sur un sentier de roches, donc préparez-vous les genoux vont morfler. Cependant, le soleil était au rendez-vous ce qui permettait de profiter de la randonnée puis de découvrir que au fur et à mesure que nous prenions de la hauteur, la végétation laissait place à un terrain plus austère.

Nous avions beau ouvrir l’œil, il n’y avait toujours aucun caribou à l’horizon, de quoi être un peu désespérées sachant que cela faisait presque 2 heures que nous montions. Par la suite la pente était beaucoup moins prononcée mais n’en demeurait pas moins difficile avec un escalier en paliers remplis de pierres.

Arrivées au sommet, la température descendit de quelques degrés mais la vue valait le détour. En effet, nous découvrîmes un paysage bien différent de la verdoyante forêt où la navette nous déposa. Nous empruntâmes le Sentier du Caribou qui nous mènera sur 1 kilomètre vers la tour panoramique au sommet.

Le Mont Jacques-Cartier offre des conditions bioclimatiques arctiques à son sommet recouvert de roches gélifractées et par la toundra. Ainsi, la vue de 360° est impressionnante et change de ce que nous avions l’occasion de voir depuis le début de notre séjour au Québec. La diversité de cette province me fascine. Nous nous reposâmes quelques minutes et mangeâmes notre pique-nique sur des chaises en bois installées en forme de transats au pied du mirador. Nous espérions voir des caribous, mais à cet instant, le compteur était toujours à zéro.

Nous finirons par apercevoir deux caribous et surtout par suivre quelques randonneurs sur divers sentiers au sommet, puisque chaque fois nous les entendions dire qu’ils avaient vu les bêtes donc on voulait aussi les voir (oui, nous assumons être des moutons)… Mais bon, ce ne fut pas le cas, nous perdîmes un peu de temps avant de redescendre, mais cela nous permit d’explorer davantage cette toundra.

La descente se fera un peu en vitesse puisque nous ne voulions pas rater le dernier bus. Elle se fera également à moitié sur les fesses vu le nombre de fois que nous avons glissé à cause de ces petites roches ou simplement par inadvertance dira-t’on.

Vedettes du parc

La création de ce parc national en 1937 a pour but de protéger de façon permanente le caribou, ce qui en fait l’animal emblème du parc. En effet, les grands massifs de forêt résineuse fournissent à cet animal abri et nourriture. Gravement en péril, son observation permet aux gardes forestiers d’en assurer la protection et la sauvegarde tout en les laissant vivre à l’état sauvage. La population de caribous de la Gaspésie fait l’objet d’un suivi annuel depuis 1983 et l’estimation en 2018 de cette espèce est de 75 individus.

Hébergement

Sainte-Anne-des-Monts est l’endroit idéal où dormir avant d’aller se balader dans le parc national de la Gaspésie puisqu’il se trouve à 17 km du parc. Nous avons dormi une nuit dans un motel et la ville, en elle-même, n’est pas très intéressante. Cependant, ce fut enfin venu le temps de déguster ma première poutine (et non ma dernière, vu le délice que ce fut) à l’auberge Chez Bass qui fait aussi office d’hôtel et où nous avions voulu passer la nuit, mais la dernière chambre pour nos dates se réserva quelques minutes avant notre réservation (les aléas de réserver sur place).

Parc national de Forillon

Accroché à l’extrémité de la péninsule, le parc de Forillon est un vaste espace naturel et clairement un des plus beaux endroits de Gaspésie ! Entre terre et mer, ces deux éléments s’entrelacent parfaitement et donnent des paysages magnifiques. Ici, tout indique ce fameux bout du monde qu’on nous vend depuis notre arrivée en Gaspésie, d’ailleurs la pointe extrême de la péninsule se trouve dans le parc et je vous y emmènerai plus bas dans cet article.

Le parc s’étend sur 245 km2 entre le golfe du Saint-Laurent et la baie de Gaspé. Il fait partie des parcs Canada et non Québécois, c’est ainsi un parc national et vous retrouverez les informations le concernant ici. La nature y est verdoyante, sauvage et la faune incroyable ! Si vous voulez apercevoir des paysages maritimes entre falaises abruptes sculptées par la mer, plages de galets, anses et caps, mais également une forêt particulière puisque c’est là, que se finit le célèbre sentier des Appalaches, enfin sa prolongation canadienne, c’est définitivement au parc de Forillon qu’il vous faut aller !

Tarification journalière

En 2018, la tarification était de 7.80 $ pour un adulte.

Activités

Nous nous sommes forcément adonnées à la randonnée, le premier moyen de découvrir toute la diversité du parc national. Comme d’habitude, nous nous arrêtâmes au centre de découvertes afin de voir l’éventail de randonnées qui s’offrait à nous. Ayant beaucoup entendu sur ce fameux bout du monde, nous voulions ainsi faire la marche qui y mène. Et puis, il paraît qu’on peut apercevoir des baleines, de nombreux animaux et surtout des ours.

Ainsi, nous avions décidé de faire le sentier des Graves (8 km A/R) qui part du secteur sud du parc jusqu’à L’Anse-aux-Amérindiens, puis de continuer par la forêt, sur le chemin officiel, pour rejoindre le Cap Gaspé, le fameux bout du monde. Ce sentier permet de longer la baie de Gaspé, et d’apercevoir des baleines, mais comme d’habitude nous ne verrons aucun animal.

Nous étions arrivées dans les environs de 10h alors que le parc commençait gentiment à accueillir les nombreux visiteurs. De ce fait, il ne fut pas facile de trouver une place de parc au début de la randonnée, mais coup de chance, nous pûmes parquer le plus proche possible, de quoi nous éviter des centaines de mètres à pieds (tout est bon à prendre, lors de ton 5ème parc en peu de temps). Et puis, nous pûmes voir une van aménagé d’une famille aux plaques vaudoises (où j’habite en Suisse) et de voir ceci nous mîmes le baume au cœur et réveillèrent nos envies de partir, un jour, vivre une vie de nomade comme cette famille.

Bon, nous mîmes ce rêve dans un recoin de nos têtes et nous commençâmes la randonnée, d’abord sur le chemin que les cyclistes peuvent emprunter. Au début de la randonnée, nous sursautions aux moindres bruits puisque nous pensions avoir à faire à des ours ! Et oui, quand nous lûmes dans le guide du parc que la population des ours noirs à Forillon était stable, nous fûmes impressionnées par les chiffres et contentes de voir que cet animal s’épanouit dans le parc (il vit en totale liberté), puis la statistique disait qu’il y a environ 3 ours/10 km2, et c’est à ce moment-là que nous commençâmes à avoir les chocottes d’en croiser un.

Pourtant, cela aurait pu être une magnifique opportunité de découvrir cet animal emblématique dans son habitat naturel, et selon les rangers à l’accueil, il est très facile à voir car il ne se cache pas des gens. Cependant, comme nous avons à faire à un animal sauvage, de plus sur son territoire, quelques recommandations sont à lire avant d’entreprendre une randonnée dans le parc. Je vous mets celles-ci ci-dessous :

Ainsi, après avoir lu ceci, afin de ne pas tomber nez-à-nez avec un ours, nous commençâmes à chanter afin de faire du bruit. Bon, nous nous dîmes que nous étions un peu ridicules, que l’ours, si on en croisait un, n’allait pas nous faire du mal, que cela serait même incroyable de tomber sur un, etc. donc nous reprîmes notre chemin, en discutant normalement. Nous finîmes par quitter la route, pour prendre le sentier sur la falaise, qui longe le baie de Gaspé.

En parcourant ce chemin, il y a une possibilité d’observer des mammifères marins, mais tout comme les ours, nous n’en apercevrons aucun. Cependant, à chaque léger remuement dans l’eau, nous étions aux aguets, dans l’espoir d’apercevoir une baleine ou encore un rorqual.

Le chemin permet une marche tranquille jusqu’à L’Anse-aux-Amérindiens, où nous quittâmes le bord de l’océan pour nous aventurer dans la forêt. J’étais toute excitée car je prenais, dès cette déviation dans la forêt, part au Sentier international des Appalaches (SIA), puisque depuis 2015, un itinéraire de Grande Randonnée (GR) est intégré en Amérique du Nord : le GR A1. En effet, ce sentier international, relie celui simplement nommé Sentier des Appalaches, long d’environ 3’510 km et entièrement aux États-Unis. Le tronçon que nous empruntâmes relie le mont Katahdlin, dans l’État américain du Maine, à Cap-Gaspé, soit notre destination finale.

Après avoir dévoré le livre Wild de Cheryl Strayed (récit de son aventure sur le Pacific Crest Trail, une autre sommité des randonnées) et surtout A Walk in the woods (Promenons-nous dans les bois en français) de Bill Bryson, qui relate son aventure sur le sentier des Appalaches, je trouvais dingue de pouvoir également marcher sur un bout de sentier reconnu mondialement, sachant que j’aimerais,un jour, entreprendre une telle randonnée également.

Bon revenons à la randonnée. Nous finîmes par arriver au phare du Cap-Gaspé qui est splendide, rouge et blanc, et qui mesure 12 mètres. Nous fîmes une petite halte pour manger puis nous reprîmes le chemin afin d’arriver au bout du bout : ce fameux bout du monde.

En y descendant, nous commençâmes à ressentir la vitesse et la violence du vent, et sur le belvédère, c’était encore pire. Mais quel panorama ! Même en se protégeant du vent, la vue était incroyable sur les falaises découpées, sur cet océan majestueux et sur tous ces oiseaux qui volaient (ou essayaient vu le vent). Encore un instant magique à capturer de ses yeux avant de remonter, pour entreprendre le chemin du retour.

Ayant encore du temps avant d’aller faire les courses pour faire à manger à notre hôte, nous décidâmes d’aller au secteur nord du parc de Forillon, pour voir les falaises du Cap-Bon-Ami. Cet endroit est réputé pour ses magnifiques couchers de soleil, mais également pour représenter ce spectacle de mer et de falaises où les animaux sont les vedettes. Naturellement, hormis des centaines d’oiseaux que je n’arrivais pas à nommer, nous n’aperçûmes aucun animal. Mais le panorama est incroyable avec une plage de galet immense et des falaises abruptes et majestueuses. Prenez réellement le temps de contempler ce paysage.

En rentrant par la route nord, juste en sortant du parc, nous passâmes par Cap-des-Rosiers et son magnifique phare qui vaut aussi le détour. C’est le plus vieux phare de Gaspésie et surtout le plus haut du Canada avec ses 34m.

Hébergement

Incontournables d’un road-trip en Gaspésie, le parc national ainsi que Percé et son célébrissime rocher sont les attractions phares. Et qui dit célébrissime rocher, dit influence de touristes malheureusement. C’est l’endroit le plus touristique que nous ayons fait en Gaspésie et il était impossible lors de la haute saison de trouver un hôtel dont le montant par nuit ne dépassait pas 200 $.

De ce fait, nous revoilà parties pour faire du couchsurfing, chez le seul habitant de Percé qui proposait cette option (en 2018, cela a pu évoluer depuis). Un roman pourrait être écrit sur nos aventures chez lui durant 2 nuits et l’histoire de notre rencontre avec ce monsieur est, de loin, ma meilleure anecdote de ce voyage (voir carrément de tous mes voyages). Pour faire court, et vous laissez un peu imaginer ce que nous avons vécu, voici un éventail de mots-clés : yourte, maison de poupée, poules, insalubrité, permaculture, soupçons de meurtre…

Parc national du Bic

Le Parc national du Bic est considéré comme le petit joyau du Bas-Saint-Laurent, petit puisqu’il fait que 33km2, dont 14,4km2 se trouvent dans les eaux du fleuve, ceci pour protéger les phoques qui sont l’animal emblème du parc national.

C’est un réel parc côtier-marin où les terres s’étirent afin de former des baies et des péninsules embrassant le fleuve. Au rythme des marées, de nombreuses activités s’offrent à chacun, même si la météo n’est pas souvent au beau fixe. De notre côté, nous n’avons pas été chanceuses lors de notre journée passée au parc. Pourtant, nous gardons un joli souvenir dans cet espace naturel incroyable.

Le parc national du Bic en 3 jours | Les aventures de monsieur ...

Tarification en 2018

Adultes 8,60 $

Activités

Comme d’habitude, nous avons privilégié la randonnée et les points d’observations, cependant nous étions bien décidées à observer des phoques. Pour ce faire, vous pouvez entreprendre des sorties en kayak ou encore profiter de l’expérience de naturalistes, mais cela a un coût et au vu de la météo mauvaise, nous nous sommes rabattues sur deux petites randonnées ainsi qu’un point de vue (duquel nous avons vu des phoques !!).

Après nous être parquées au Centre de découvertes et de services – Ferme Rioux, nous avons commencé par le sentier Chemin-du-Nord qui longe la côte et la mer tout en serpentant parfois dans la forêt. C’est une boucle de 4km très facile et à plat. Nous avions appris qu’un joli café ouvrait à 10h30, ce qui nous apparaissait comme la meilleure manière de « commencer notre journée » en dégustant un bon café avec vue sur le Cap-à-l’Orignal. Joliment appelé « La Rose du Nord », ce café ressemble à un chalet cozy entouré d’un décor enchanteur. En revenant, nous nous sommes un peu éloignées du sentier afin de crapahuter de baies en plages dans les rochers

Nous nous sommes ensuite dirigées vers la Pointe aux Épinettes d’où la vue sur l’Anse à l’Orignal est superbe. Après dix minutes à grimper sur la butte, nous arrivâmes à un point de vue d’où nous avons enfin pu apercevoir des phoques ! Il n’était pas facile de les distinguer des rochers sur lesquels ils se reposaient.

Finalement, nous décidâmes d’entreprendre dans l’après-midi, la randonnée phare du parc, celle du pic Champlain. Je vous fais quand même un petit rappel historique puisque Samuel de Champlain est le navigateur et explorateur français qui fonda la ville de Québec en 1608.

Le pic Champlain qui se trouve à 346m d’altitudes, constitue le sommet le plus élevé du massif des Murailles. C’est la randonnée phare du parc puisqu’une vue magnifique sur les environs, depuis le belvédère est au programme. En effet, un belvédère a été aménagé avec une vue à 180° sur la baie des Ha ! Ha ! (oui c’est le vrai nom de cette baie).

Nous nous parquâmes au stationnement Pic-Champlain et nous commençâmes notre grimpette en douceur dans la forêt. Selon les informations du parc, la longueur de cette marche est de 6km et dure environ 2heures, mais pour les plus fainéants, une navette y monte toutes les 30 minutes, mais comptez bien 10 $ l’A/R.

Il ne faut pas avoir peur de cette marche, bien que le sentier grimpe au travers de la forêt. La difficulté est notée intermédiaire, mais pour ainsi dire nous la trouvâmes assez facile. Ainsi, la montée se fait dans la forêt avec parfois quelques percées sur la baie des Ha ! Ha ! Accompagnées par les écureuils et les chipmunks qui peuplent la forêt, nous arrivâmes finalement au sommet et découvrîmes une vue pas si époustouflante. Le panorama n’est pas si dégagé et le rendu laisse le spectateur un peu déçu, peut-être était-ce à cause du mauvais temps.

Je reviens vers l’intéressant nom de la baie des Ha ! Ha ! que l’on découvre déjà depuis la route avant d’arriver au centre de découvertes. En effet, son nom est l’objet de diverses légendes et interprétations. Vous pourrez retrouver ici les origines et significations de ce terme. Je pense quand même que le nom que je préfère est celui de l’Anse à Mouille-Cul… les significations sont également nombreuses mais je suis sûre que vous devez bien avoir une petite idée. Vous trouverez les réponses ici.

Les Québécois sont friands de noms cocasses et ils ont même nommé une activité du parc « Complètement Loup-phoque ».

Vedettes du parc

Le phoque commun est l’emblème du parc et d’ailleurs le territoire de celui-ci est un habitat privilégié pour lui. La population des phoques communs est depuis 1998 sous surveillance en collaboration avec le Réseau d’observation des mammifères marins. La conservation est très importante pour tous les parcs nationaux québécois.

Environ 200 phoques communs et 50 phoques gris adorent se reposer sur les blocs rocheux qui se trouvent dans les anses et les baies du parc. D’ailleurs, j’ai appris qu’au Canada, une colonie de phoques se nomme une échouerie. Et il est vrai que les voir échoués sur leurs rochers, on peut comprendre le nom.

Afin de les observer, il faut absolument respecter la signalisation de limite de la zone d’observations puisque si l’on s’approche un peu trop, ils peuvent se sentir menacés et quittent alors leur aire de repos. Ainsi, pour les observer, je vous conseille la Pointe aux Épinettes citée ci-dessus, lors de la mi-marée à la marée haute. À marée basse, il vous faudra vous rendre au Cap Caribou.

Hébergement

Nous avons passé deux nuits chez des couchsurfeurs de Rimouski. L’ambiance dans cette coloc était super et ils nous ont permis de découvrir la microbrasserie Le Bien, le Malt.

De nombreux autres parcs sont à visiter au Québec, mais nous avions choisi ceux-ci dans notre itinéraire. Ils furent tous de belles surprises, surtout ceux dont nous n’avions pas connaissance comme celui des Monts-Valin. Et vous, avez-vous déjà visité un de ces parcs ? Quels autres parcs du Québec conseilleriez-vous ?

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