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Guide Québec : Parc national de la Mauricie

Territoire sans limites où la nature est omniprésente, le Québec représente un monde de découvertes. Durant notre road trip dans la province, nous avons privilégié le côté nature de cette contrée ce qui nous amena à la découverte de plusieurs parcs nationaux.

Les parcs nationaux québécois se regroupent sous l’appellation « SEPAQ », soit la Société des Établissements de Plein Air du Québec, administrés par le gouvernement québécois bien que certain de ces parcs font partie du réseau canadien des parcs nationaux. Dès lors, seulement trois parcs du Québec sont administrés sous le terme Parcs Canada.

Regroupant une vingtaine de destinations situées aux quatre coins du Québec, selon le site internet officiel de la société, ces parcs recensent plus de « 6’995 km² de territoires protégés. »

Nous avons saisi l’opportunité d’explorer six d’entre eux afin d’y découvrir leur faune et leur flore. Que ce soit lors de randonnées, en canot ou en voiture, nous avons adoré nous aventurer dans ces lieux d’une richesse incroyable où la nature y est la plus authentique. Chaque parc ayant ses particularités, je vais vous faire un résumé de ceux que nous avons exploré durant nos trois semaines de voyage.

Avant de commencer, deux petites précisions sont à donner.

Premièrement, qu’est-ce qu’un parc national ?

Voici les propos de SEPAQ :

« Un parc national est un territoire représentatif d’une région naturelle et dont sa vocation est de préserver les patrimoines naturel et culturel. Les écosystèmes ainsi protégés de l’exploitation forestière, minière et hydroélectrique peuvent se développer selon leurs processus naturels, et ce, pour le bénéfice des générations futures.

Un parc national a aussi l’obligation de rendre accessible le territoire pour que tous puissent découvrir les richesses naturelles et culturelles qui y sont protégées. Des programmes de découverte et la pratique d’activités de faible impact, telles que la randonnée pédestre, le canot et le camping, sont les moyens privilégiés pour découvrir ces territoires.

Le concept de parc national est présent partout sur la planète et le Québec n’est pas en reste puisque le réseau de ses parcs nationaux répond à tous les standards internationaux définis par l’Union mondiale pour la nature (UICN). Dans ce contexte, les parcs nationaux du Québec sont gérés afin de maintenir l’équilibre entre la conservation des patrimoines naturel et culturel et l’accessibilité au public. »

Un discours qui assure l’envie de s’attacher à ces lieux où seule la nature compte. Si vous vous intéressez un peu plus à leurs projets ou à leurs actions, vous pouvez visiter leur site internet ici.

En outre, chaque parc national est payant, en effet, une taxe journalière est demandée. De nombreux parcs proposent des abonnements saisonniers ou vous pouvez vous diriger vers SEPAQ qui propose un abonnement intégral pour 67,70 CAD, environ 50 CHF, qui permet l’entrée de tous les parcs nationaux qu’ils régissent.

Comme nous n’allions pas dépasser ce montant, nous avons choisi de payer individuellement l’entrée des parcs et surtout de ne jamais passer la nuit dans certain, puisque cela augmente logiquement les taxes d’admission. Naturellement, emplacements de camping, bungalows ou encore des cabanes typiques sont à disposition dans tous les parcs nationaux, mais ce sont principalement les voyageurs qui restent plusieurs jours qui dorment dans ces endroits.

Notre premier parc était celui de la Mauricie et c’est ainsi le premier qui vous sera conté sur le blog.

Le parc National de la Mauricie

À peine le pied posé sur le sol canadien et la voiture louée, nous prenions directement la route, après 7 heures d’avion, pour le parc National de la Mauricie, première étape de notre road trip. Il nous fallut environ deux heures depuis l’aéroport de Montréal pour rejoindre la localité de Saint-Mathieu-du-Parc, où nous allions passé deux nuits afin d’explorer le parc. Cette localité est une des portes d’entrée du parc, mais surtout la plus proche de la randonnée que nous avions prévu.

Informations :

Le parc national de la Mauricie, créé en 1970, est un de ceux administrés par le gouvernement canadien, de ce fait, il n’apparaît pas sur la carte ci-dessus. Situé dans la région du même nom, il s’étend sur près de 536 km² et offre à qui le parcourt un concentré de la nature canadienne et de son patrimoine authentique.

Il regorge de forêts de conifères mais surtout de lacs ! Je dois dire que je n’en ai jamais vu autant en si peu de temps. En effet, y sont disséminés plus de 1’000 lacs de toutes les dimensions dans la région de la Mauricie.

S’y rendre :

Ce parc est situé au cœur du Québec, à mi-chemin entre Montréal (200 km) et Québec (190 km). La manière la plus efficace de s’y rendre est la voiture puisque le parc n’est pas desservi par les transports en commun.

Tarification journalière:

Adulte                                               7,80 $

Ainé (65 ans et plus)                      6,80 $

Jeune (17 ans et moins)                Gratuit en 2018

Famille                                             15,70 $

Activités :

Ce parc national regorge de toutes sortes d’activités ! Il y en a pour tous les goûts ; baignade, randonnée, pêche, kayak, et bien d’autres encore. Dans tous les cas, il est possible d’y passer une semaine entière sans avoir fait le plein d’aventure.

Notre hôte nous avait conseillé de faire la randonnée la plus connue du parc, celle des Chutes Waber : soit, 9.2 km en canot (aller-retour) et 7 km de marche (aller-retour). Cela fait beaucoup pour de simples chutes d’eau, mais le dépassement de soi nous attendait et elles sont cataloguées parmi les plus jolies du Québec.

Pour la version imprimable, vous pouvez vous rendre sur le site internet officiel, ici.

Nous avons commencé cette aventure en louant un canoë pour la journée à l’aire de pique-nique du lac Wapizagonke. N’ayant jamais fait de canoë, je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais…

Avant de louer son canot, un petit questionnaire nous était proposé par les concessionnaires afin d’en apprendre plus sur notre niveau. Nous avons bien répondu à presque toutes les questions par déduction sauf la dernière qui était : « Avez-vous déjà navigué (canot, kayak, etc.) ? » Quand nous cliquâmes sur non et que le terme mauvaise réponse apparut à l’écran, je crus que nous ne pourrions pas louer une embarcation. Eh bien, il n’en fut rien ! Après avoir déboursé 55 $ (la location ou certaines activités dans les parcs sont quelque peu onéreuses), nous débutâmes notre aventure de 5 heures dans le parc.

Dans le canoë, nous trouvâmes gilets de sauvetage et rames. Après nous être équipées, nous nous retrouvions un peu confuses à côté de notre canot, puisque nous ne savions pas vraiment comment nous y prendre avec cette embarcation. Après quelques instants à observer les personnes aux alentours, nous nous lançâmes. Je dois avouer que la seule peur qui m’habitais, était celle de chavirer, non pas pour moi, mais pour mon appareil photo, bien qu’il soit bien au chaud dans mon sac étanche (de ce fait, pas beaucoup de photos ne seront prises durant le temps en canot). 

Ainsi, le canot est une activité assez sympa, aucune expérience en amont n’est requise et nous prenons gentiment nos marques. Après avoir passé un pont, nous entrâmes dans le bassin numéro 3 du lac Wapizagonke où une immense étendue d’eau s’offrit à nous, un spectacle impressionnant.

Nous nous retrouvâmes en plein milieu d’un paysage typiquement canadien. L’eau faisant un effet miroir, cela permettait le reflet des forêts environnantes. En observant ce magnifique paysage et en pagayant avec ardeur, je fus, à ce moment, complètement ravie de faire du canot. Le retour ne sera pas si idyllique.

Cependant, après environ une demi-heure à ramer, il fallut passer quelques anciens barrages de castors: soit descendre de l’embarcation, se tremper les pieds et porter le canot. Épuisement garanti quand on n’a pas l’habitude. Par la suite, encore environ une demi-heure de canot fut nécessaire avant d’arriver au point de départ de la marche.

Après une heure de randonnée sur un sentier semi-aménagé, à travers les conifères canadiens et sans rencontrer le moindre animal ne ressemblant pas à des écureuils ou des oiseaux, nous entendîmes enfin le bruit de l’eau qui se déverse, gentiment, puis en empruntant une rampe d’escaliers en bois, avec raffut.

Les chutes Waber sont assez petites pourtant l’effet naturel est présent et permet de s’imprégner de ce joli lieu pour un pique-nique aux alentours de midi. Excursion très populaire du parc, nous ne fûmes clairement pas les seules à profiter de ce joli joyau québécois.

Nous repartîmes d’un pas allègre après avoir rechargé nos forces grâce au lunch préparé par notre gentille hôte, cependant la fatigue commença gentiment à se faire ressentir et ajoutez à cela nos corps encore un peu sous le coup du jet lag, le retour ne fut pas de tout repos et je fus clairement moins ravie de pagayer une heure.

Malgré un retour un peu plus difficile, cette escapade dans le parc de la Mauricie restera un de mes meilleurs moments au Québec.

Finalement, nous repartîmes en empruntant la seule route bétonnée du parc qui offre de merveilleux points de vue sur le parc et les lacs. Nous ne nous sommes pas aventurées plus loin que le lac de Wapizagonke, étant trop fatiguées et ne rêvant que d’une bonne douche. Pourtant, si vous continuez cette route, tour à tour de magnifiques panoramas de lacs, forêts ou falaises se dévoilent aux visiteurs.

Vedettes du parc :

Plusieurs animaux ont fait du parc de la Mauricie leur maison. Toutefois, le meilleur moyen d’en apercevoir est de se montrer attentif et de les observer en début de matinée ou en fin de journée. De nombreux comportements sont à adopter si vous en croisez, mais rassurez-vous, tout est expliqué dans le guide officiel du parc remis à l’accueil.

Ce parc est particulièrement réputé pour abriter des ours, des bernaches du Canada, des renards roux et même des loups. D’ailleurs, une dizaine d’activités avec des naturalistes est proposée pour partir à leur découverte.

Et puis, restez sur vos gardes, puisqu’un autre prédateur rôde au parc national de la Mauricie en été… Le moustique ou, comme les québécois l’appellent, le « maringouin» ! Et ce « bibitte » (petite bête en québécois) canadien, il est du genre très têtu même lorsque nous sommes recouverts d’anti-moustiques!

Hébergement :

Nous avons passé nos deux nuits chez Suzanne qui tient avec sa famille des maisons d’hôte. Par l’intermédiaire d’Airbnb, ces gîtes sont très accueillants et permettent de belles rencontres, nos premières québécoises (choc culturel assuré mais que de belles rencontres). De plus, la famille possède également un charmant bistrot où les mets sont délicieux et l’ambiance authentique.

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