Lausanne Suisse Vaud

5 Cafés cachés à Lausanne

À Lausanne, que ce soit quartier sous-gare, dans des ruelles insolites ou nichés dans des monuments publics, si vous cherchez un bon endroit pour déguster une tasse de café, vous n’aurez que l’embarras du choix. À tel point, qu’au fil des années, j’ai développé une liste assez longue de Cafés que je recommande. Vous découvrirez d’ailleurs à la fin de cet article une carte interactive des meilleurs Cafés de Lausanne.

On va boire un café ?

C’est la question par excellence, que ce soit une habitude sociale consensuelle, un rituel sacré ou encore un besoin de caféine pour se réveiller, le café (que ce soit la boisson – café ou le lieu – Café) est rassembleur. Un environnement stimulant de par l’architecture, son art de vivre ou encore son atmosphère, mais également un lieu qui permet aussi de se détendre dans une ambiance conviviale.

L’objet toutefois de ce billet est parti d’une conversation avec une amie, Sophie, avec qui nous échangeons souvent nos bonnes adresses. Et si, nous faisions, le temps d’une journée un caféthon, des endroits que nous n’avions, toutes les deux, pas encore testés à Lausanne ?

Caféthon – un terme que vous n’avez sûrement jamais entendu, n’existant actuellement pas dans les dictionnaires. Ce concept nous est venu à l’esprit sous l’affluence des barathons, cette sorte de jeu à boire qui consiste à faire la tournée des bars en buvant un verre d’alcool dans chacun d’eux. Une expression qui tient son nom du marathon, le but étant d’écumer le plus de bars.

D’ailleurs, je vous en parlais dans le guide ultime d’Édimbourg, un lieu ultra propice à ce sport (mine de rien, on marche énormément lors de ce genre d’activités.)

Caracathon, fritesathon, spritzathon, les idées fourmillent pour de prochaines sorties.

Récit et présentation des 5 Cafés expérimentés

Travaillant toutes les deux, rendez-vous fut pris, un samedi de février 2022, avec une liste de 5 endroits qui faisaient encore défaut, chacune, à notre chasse aux charmants Cafés de la capitale vaudoise.

De quoi passer une magnifique journée ensoleillée, entremêlée de pauses shopping, petit repas de midi sympathique (au Yam’Mamia, avec une quesadilla de choc), chacune, un livre qui ne sera finalement pas feuilleté, et surtout avec beaucoup de caféine : de quoi nous tenir éveillées à jouer les critiques.

Samedi 8h – à la maison – café ?

Le réveil sonna et le besoin, urgent, de boire ma dose quotidienne de café se fit ressentir après une petite nuit de sommeil (je vous parlais de barathon juste avant, ajoutez le Bulldog Bar & Resto à votre liste, c’est mon endroit favori où mater un bon match en dégustant une Guinness et des nachos).

Bref, j’écrivis à ma comparse de caféine que j’aurais bien déjà dégusté un café à mon réveil, ayant la tête quelque part dans les nuages. Réponse directe : « Moi aussi justement, j’hésite à m’en faire un ». Ce à quoi je rétorquai que l’on allait assez en boire durant la journée, devant peut-être en fin d’après-midi nous mettre au décaféiné. Ah oui, il est également nécessaire, à cet instant, que j’intègre le fait que nous buvons les deux, par vents et marées, notre café noir.

Elle me répondit que pour elle, finalement, cela ne changerait pas de ses habitudes, sirotant en une journée entre 4 et 5 cafés. Au contraire, coutumière d’1 ou 2 tasses de café, je fais office de petite joueuse à côté de la consommation quotidienne de Sophie.

Le décor étant planté, nous fîmes route (train depuis Vevey plutôt) pour notre première adresse, où nous espérions également avoir de quoi nous mettre quelque chose sous la dent.

Nous n’avions pas fixé de critères précis quant à la critique des lieux que nous allions visiter, il s’agissait simplement d’avoir nos réactions spontanées. Au fil de la journée, nous nous sommes quand même rendu compte que le fait d’avoir un verre d’eau, automatiquement avec notre café, était un élément indispensable pour apprécier l’art du café.

10h – Lausanne – Saladerie ium

Il est vrai que la Saladerie ium se trouvait sur ma liste alors que Sophie n’en avait jamais entendu parler. Pour être tout à fait honnête, je n’avais pas souvenir de pourquoi elle était sur ma liste à découvrir, mais ce fut une charmante surprise, disons bucolique et champêtre.

En effet, il faut être amateur et amatrice de vieux objets, de bric-à-brac et surtout de plantes desséchées pour se sentir en totale confiance dans ce lieu, et accessoirement de scarabées (à la minute où Sophie dit au propriétaire que cet insecte se trouvait sur sa carte, je ne pus m’empêcher de jeter toutes les 5 secondes un coup d’œil suspicieux autour de moi).

Ceci peut directement faire mauvaise publicité, mais je passai en finalité une agréable petite heure, assise directement à la vitrine (aucune des autres tables n’étaient débarrassées), rassasiée d’un café potable et d’un bon petit-déjeuner (et surtout sans autre bestiole coléoptère).

Ce qui fait la force du lieu, est assurément la bonne humeur et la sympathie du propriétaire, Fred, ainsi que la petite carte à la minute du brunch. Pour 30 CHF, vous pourrez également avoir une formule tout compris et à volonté. Ce fut simplement un pain perdu pour Sophie et un bol santé pour moi, de quoi nous donner des forces avant la prochaine étape.

Ce que je retiens, c’est une ambiance sans chichis, 100% naturelle et authentique, très à la bonne franquette, avec un penchant assumé alternatif-écolo ; toutefois qui ne nous fera peut-être pas revenir, ayant déjà sur nos listes nos coups de cœur.

Place du Tunnel 8

1005 Lausanne

11h – Lausanne – Café de la Couronne d’or

En à peine 5 minutes, nous passâmes du campagnard Saladerie ium au Café de la Couronne d’or. Celui-ci se trouve peut-être au rez-de-chaussée d’un charmant immeuble, mais les alentours directs de béton gris ne donnent pas envie de profiter de la terrasse, ensoleillée toutefois en ce samedi matin de février.

L’intérieur est sobrement meublé et une place vers la fenêtre me fait de l’œil pour une prochaine fois. En effet, il s’agit d’un lieu typique où je me verrai revenir, lire un bon classique, tout en dégustant une tasse de café, qui était fort appréciable. Le petit plus revient au récipient, qui n’a pas d’anse.

Nous découvrîmes une ambiance plutôt chaleureuse, de quartier. Ceci est peut-être dû à sa position cachée derrière la place de la Riponne ou au fait qu’il égaye la rue des Deux-Marchés depuis 1895 ! Pour Sophie, je cite, « l’ambiance est tout à fait simple, rustique, orientée pour des jongleurs de quille sur la slack ». Sans revenir plus longtemps sur commentaire quelque peu extrême (mais qui ne semble pas si éloigné de la vérité), il est vrai que l’atmosphère y est familière.

Je m’y verrai quand même y revenir aussi en soirée, avec une bonne planchette proposée à la carte, des amis et un jeu de cartes. Atmosphère rustico-saucisson garantie !

Rue des Deux-Marchés 13

1005 Lausanne

12h – Lausanne – Café le Barbare

La faim commençait gentiment à se faire sentir, malgré notre brunch qui datait d’à peine 2 heures, toutefois mon excitation quant à la découverte du Barbare ne résidait pas dans mon ventre qui gargouillait, mais de son emplacement. En effet, le Barbare est niché au sommet de ma ruelle lausannoise préférée : Les Escaliers du Marché.

C’est fin novembre 2021 que le Barbare a repris sa place à cet endroit, après plusieurs années d’hibernation (fermé en 2016). Profitant d’une terrasse avenante, nous réussîmes à prendre la dernière table au soleil bien que le menu du midi ne nous allécha pas particulièrement (une pauvrette quiche et sa salade).

Café historique de Lausanne, nous apprîmes, par notre sympathique voisin de tablée, aux nombreuses anecdotes sur la ville, son passé sulfureux, puisque l’on venait au Barbare pour y fumer du haschich (à la fin des années 60), entre autres.

S’il est aussi devenu mythique et cher au cœur des lausannois, c’est que le Café est réputé pour ses chocolats. Toutefois, à la vue de la mission de notre escapade du jour, c’est naturellement un café que nous commandâmes, et qui fut simple, mais délicieux, servi dans des tasses dépareillées et florales.

La terrasse dominant les Escaliers du Marché est le point fort de ce lieu, tout comme la façade du bâtiment qui a retrouvé son aspect d’origine en crépi après rénovation.

L’intérieur est accueillant et clair, et lorsque j’y suis allée pour payer nos consommations, je ne pus m’empêcher de jeter un œil, appétissant, au bar et à ses nombreuses pâtisseries et à son énorme tresse. De quoi revenir pour un brunch et un bon bain de soleil en terrasse.

Escaliers du Marché 27

1003 Lausanne

14h – Lausanne – Café Mozart

Après nous être rassasiées sur le pouce et avoir fait un peu de shopping, nous avons continué notre périple vers l’avant-dernière adresse de notre caféthon : le Café Mozart.

Celui-ci était sur ma liste depuis quelques mois déjà grâce à son aspect insolite, mais en cohérence avec son nom puisqu’il s’agit du café-restaurant du Conservatoire de Musique de Lausanne.

On ne va pas tergiverser plus longtemps, si ce café m’a autant plu, ce n’est certainement pas pour son café, tout à fait passable (et sans verre d’eau), mais sa magnifique décoration aux allures de brasserie parisienne.

C’est d’ailleurs un débat qui nous anima, Sophie et moi, dès la Saladerie ium, sur le fait que la décoration d’un lieu est primordial pour nous faire apprécier un endroit. J’étais plutôt du parti que cet argument n’est pas essentiel lors de mes visites dans des Cafés, mais il est vrai que je ne pus qu’être d’accord avec Sophie, au Café Mozart, puisque l’emplacement et surtout l’ambiance, grâce à la décoration, me feront revenir (et non son café).

De plus, situé au cœur de Lausanne, sur le toit du Conservatoire, je vous encourage à entrer par l’entrée principale de celui-ci et de découvrir son intérieur qui vaut le détour, alors que vous pourriez entrer directement par la terrasse depuis St-François. Il est vrai que si le vent n’avait pas été de sortie, nous aurions pleinement profité de l’espace extérieur qui invite à une parenthèse de repos à l’écart du bruit et du tumulte de l’une des places les plus fréquentées de Lausanne.

Un Café bien caché, mais qui me fera revenir pour découvrir sa carte de mets, tout en écoutant, avec plaisir, des morceaux de jazz et de musique classique ou mythique qui donnent au lieu un cachet intemporel.

Rue de la Grotte 2

1003 Lausanne

15h30 – Lausanne – ça passe crème Café Balzac

Dernière étape de notre caféthon, je voulais découvrir le nouvel emplacement de ça passe crème, adresse que j’affectionne depuis quelques années. Malheureusement, l’espace, qui ne permet pas plus de 10 places assises, était complet. Après discussion avec l’un des propriétaires, sur l’aménagement du lieu (comme ils vendent du café, ils sont considérés comme espace commercial, c’est la raison pour laquelle le café est fermé le dimanche, ce qui me surprenait), nous sortîmes à la recherche d’un nouvel endroit où terminer notre journée.

À quelques pas se trouve le Café Balzac. Celui-ci n’étant sur aucune de nos deux listes à tester, nous décidâmes d’y aller faute de place à ça passe crème. Et ce fut une jolie découverte, éclectique grâce à sa décoration (mosaïque d’objets exotiques, voire orientaux) mais fortement appréciable par ce qui y est proposé à la dégustation.

Antenne lausannoise du Balzac Café de Morges, c’est depuis 2000, que ce café se définit comme un salon de chocolat, café, thé et restaurant. Au premier abord, nous ne comprîmes pas le lien entre ce Café, sa décoration et l’illustre écrivain français, mais nous constatâmes de merveilleuses saveurs.

Après quelques recherches, je découvris qu’Honoré de Balzac était très friand de cette boisson, tellement qu’un ouvrage paru sur ceci : Les secrets du café historique de Balzac. Il déclara même selon l’auteur de ce livre :

« Le café, mon ambroisie, mon Hippocrène, ma Cigüe« 

Honoré de Balzac

Bien que son excellente réputation se tourne vers les chocolats chauds artisanaux, nous ne fîmes à nouveau pas exception et laissâmes le choix à Norbert, le tenancier fort sympathique et à l’écoute, de nous concocter un café selon nos envies. Un café noir naturellement, en provenance de Cuba pour Sophie et de Saint-Domingue pour moi, toutefois chacun ayant des touches de chocolat comme arôme.

Nous appréciâmes grandement avoir un avis d’expert du patron et surtout de pouvoir humer le mélange avant la préparation. L’expérience fut complète et délicieuse, de quoi me tenir prête à voyager et découvrir des saveurs authentiques aux arômes du monde entier.

Néanmoins, n’ayant pas de voyage lointain de prévu prochainement, ce furent ainsi mes papilles qui voyagèrent le temps de quelques instants au Café Balzac. Une cliente, assise à la table adjacente à la nôtre, nous voyant discuter avec Norbert sur le fait de revenir un jour prendre un chocolat, nous proposa avec gentillesse de goûter à celui qu’elle avait commandé pour nous faire une première idée.

Verdict ? : riche, gouteux, onctueux, mais également bien présent, ce qui pourrait passer pour un repas et peut-être me lasser. Toutefois, pour le savoir, il me faudra revenir. Un chocolathon qui se profile ainsi.

Boulevard de Grancy 49

1006 Lausanne

Et vous, avez-vous entrepris une telle expérience, un caféthon ? N’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.

De plus, ci-dessous, je termine ce billet avec ma liste, non exhaustive, des Cafés que j’affectionne à Lausanne. Naturellement, me connaissant, elle s’agrandira à la vue de la richesse lausannoise en la matière. Alors, si cela te dit un petit caf’ un de ces jours, écris-moi en commentaire !

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