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À la découverte des plus belles bibliothèques du monde

« J’ai toujours imaginé le paradis comme une sorte de bibliothèque » déclarait l’écrivain argentin Jorge Luis Borges. 

Renfermant des secrets vieux comme le monde, mystérieuses et intrigantes, ces temples de la connaissance offrent bien plus que des choix littéraires. Elles présentent de merveilleuses architectures symbolisant les évolutions et les idées de l’histoire et éblouissent par tant de cachet.

Des plus anciennes au plus futuristes, ces espaces dédiés à la lecture ont tous été construits dans le but de pouvoir émerveiller, charmer et surtout inspirer les visiteurs. Enfin, essentiellement me charmer et m’inspirer. Et me faire voyager à des endroits insolites.

Étant, moi-même, une fervente lectrice, j’aime découvrir de nouveaux livres, mais surtout, j’apprécie apercevoir ces grandes étagères remplies de livres de toutes les couleurs, toutes les langues et toutes les tailles. Je m’imagine toutes les informations et secrets qu’elles renferment et je me mets à rêver de tous les enjeux ou encore les personnages importants qui ont soit étudiés, soit déambulés dans les allées de ces bibliothèques ou lieux de savoir.

De ce fait, lorsque je voyage dans un pays ou une ville, j’essaie toujours d’explorer les bibliothèques. Elles regorgent de mystères et sont souvent en lien avec l’histoire de leur pays. On peut aussi y admirer des éditions rares ou y faire une pause pour lire dans un lieu d’exception. Bref, un endroit où je m’y sens toujours bien.

Voici un aperçu de celles croisées au fil de mes voyages. Certains font l’objet déjà d’un article et vous serez ainsi redirigé vers celui en question :

Real Gabinete Português de Leitura de Rio de Janeiro

Le Cabinet Royal, de style néomanuelien (inspiré de nombreux édifices religieux portugais, en particulier du monastère Saint-Jérôme de Lisbonne pour sa façade), est l’œuvre de l’architecte portugais Rafael Da Silva e Castro et a été construit en 1837. 

L’origine de ce respect à la culture portugaise remonte au 14 mai 1837 quand un groupe de 43 émigrants portugais a décidé de créer un endroit dédié à la connaissance sur la culture portugaise et de donner aux résidents du nouveau pays appelé Brésil (indépendance une quinzaine d’année auparavant) un aperçu de ce que la communauté lusitanophone avait à proposer au monde. Leur projet est devenu réalité avec l’ouverture du Real Gabinete Português de Leitura, une cinquantaine d’année après l’émission de l’idée.

Elle possède ce que l’on considère comme la collection d’ouvrages portugais la plus grande et la plus prestigieuse en dehors du Portugal. Les étudiants et les Brésiliens affluent de tout le pays pour s’asseoir sous son dôme de verre qui laisse entrer une lumière parfaite et idéale pour la lecture qui fait aujourd’hui intégralement partie du patrimoine brésilien.

Je ne pouvais ainsi pas m’imaginer me rendre à Rio et passer à côté de cette merveille. Ce que je découvris me ravit et j’encourage chaque visiteur de la cidade maravilhosa à s’y rendre.

New York Public Library

Magnifique exemple du style architectural Beaux-Arts, la bibliothèque publique de New York symbolise l’idéal démocratique d’un accès libre et ouvert à la connaissance depuis son ouverture au public en 1911.

Image tirée du site internet officiel

Aujourd’hui, je vais mentionner particulièrement le Stephen A. Schwarzman Building puisqu’en réalité, il existe près de 80 annexes de la bibliothèque publique dans toute l’agglomération de New York (incluant Staten Island). Le bâtiment le plus emblématique est situé à Bryant Park sur la 5e Avenue et permet à toute personne de le visiter (pour sa magnifique architecture et ses expositions permanentes et temporaires), d’y étudier tranquillement ou d’entreprendre des recherches dans la vaste collection d’ouvrages mis à disposition.

Photo prise ici

La visite de la bibliothèque permet de découvrir un pan de l’histoire américaine avec divers objets typiques, mais également d’effectuer un voyage (ou une mise en abyme) de New York avec de nombreux tableaux mettant à l’honneur la ville qui ne dort jamais.

Coup de cœur pour la salle la plus connue du bâtiment, la Rose Reading Room. Celle-ci est l’un des grands espaces publics de la ville, une chambre partagée consacrée aux efforts mentaux privés et dont le ciel nuageux au plafond invite à rêvasser.

Juristische Bibliothek à Münich

En me promenant sur Pinterest, j’étais tombée sur des photos de la bibliothèque de droit de Munich ; ainsi, lors de mon escapade dans la capitale bavaroise, je me suis mise à la recherche de celle-ci.

C’est la plus belle bibliothèque de Munich et elle fut fondée en 1843 dans le nouvel hôtel de ville (Neues Rathaus). Plus communément référée comme une salle de lecture, elle impressionne par sa hauteur de 10 mètres et ses escaliers hélicoïdaux dorés en fer de forge. Une atmosphère particulière s’en dégage, et je fus fascinée de pouvoir observer tous les (vieux) livres de droit qu’elle renferme.

Normalement, la salle de lecture se visite seulement dans le cadre de visites guidées du Rathaus afin de laisser les utilisateurs et les étudiants au calme. Cependant, en y pénétrant, je ne savais pas cela (en avril 2017).

Sur la porte donnant accès à la bibliothèque, il y avait écrit de laisser ses affaires dans un casier, ce que je fis. Puis, j’entrai par cette porte où une bibliothécaire m’expliqua que l’accès était réservé aux étudiants. Je lui expliquai simplement en allemand que je voulais juste voir la bibliothèque. Voyant mon intérêt, que j’étais seule et que j’avais bien laissé mes affaires dans le casier, elle me laissa entrer à condition de ne pas prendre de photo ni de déranger les personnes travaillant à l’intérieur.

Je désobéis simplement à son ordre de ne pas photographier la salle de lecture (comment aurais-je pu résister à la tentation de laisser mon téléphone dans ma poche ?) et passai une vingtaine de minutes à déambuler parmi les rayons de livres sous le regard suspicieux d’une autre bibliothécaire un peu moins sympathique que sa collègue. En sortant, je discutai encore vaguement à propos de cet endroit, mais je ne compris pas tout ce qu’elle m’expliqua, hormis le fait que cette salle reste encore un petit bijou dont peu de personnes a connaissance.

Braidense di Brera à Milan

C’est par pur hasard, en me baladant un jour à Milan, que je découvris ce bijou dans la pinacothèque de Brera. Comme à mon habitude, je vis une signalétique annonçant le terme de bibliothèque et je décidai d’y jeter un coup d’œil. Bien m’en fut, au vu de ce que je découvris : la bibliothèque nationale de Brera.

Elle fut fondée en 1770 à l’initiative de Marie-Thérèse d’Autriche et ouvrit ses portes en 1786. Au fil des années, la collection s’enrichit en collaboration avec la bibliothèque impériale d’Autriche puis devient bibliothèque publique en 1880.

Ce sont près de 900’000 livres qui sont recensés dans la bibliothèque, mais ceci, pas à la vue de tous. En effet, on m’interpella assez vite lorsque je m’introduisis dans les différents couloirs, n’ayant pas l’air d’une étudiante typique des lieux.

Une partie de la bibliothèque n’est ainsi pas visible aux personnes lambdas, toutefois, j’appris par la suite que selon les évènements ou expositions culturelles qui s’y déroulent, elle peut se visiter en entier. Je pus, malgré ceci, apercevoir la salle principale qui est la plus jolie et qui définit bien l’architecture des bibliothèques d’antan.

Visiter Milan, la bouillonnante métropole du nord de l’Italie

La bibliothèque Cuypers du Rijksmuseum à Amsterdam

C’est au détour d’un couloir d’un musée de la capitale hollandaise que je découvris une pépite de bibliothèque, tout droit sortie d’un univers tel que celui de Harry Potter. Je ne m’attendais tout simplement pas à découvrir ceci, étant plutôt à la recherche de Rembrandt ou Vermeer, et c’est ce qui en fait le plus grand charme.

En effet, si je me trouvais au Rijksmuseum, c’est parce qu’il s’agit du musée national néerlandais d’Amsterdam. Il présente une vaste collection d’art, dont principalement des peintures du bien nommé Siècle d’or néerlandais (période de l’histoire des Pays-Bas comprise entre 1584 et 1702). En son sein, la bibliothèque Cuypers est la plus grande et la plus ancienne bibliothèque d’histoire de l’art des Pays-Bas.

Afin d’approfondir la collection du musée, les visiteurs, les étudiants ou les historiens de l’art sont invités à y déambuler. Naturellement, je ne cherchai pas à accroitre mes quelques connaissances en art, mais plutôt à découvrir ses particularités architecturales, bien que la bibliothèque recueille des contenus depuis 1885 (si vous êtes féru d’art ou d’histoire de l’art, c’est l’endroit où vous rendre assurément).

Image tirée du site officiel

Plusieurs milliers de livres se trouvent sur les étagères, créant ce qui ressemble à un papier peint parsemé de reliures colorées. Des rayons de soleil traversent les fenêtres, baignant les livres d’une douce lueur et un escalier en spirale s’enroule dans le coin comme un ruban métallique, permettant aux bibliophiles et aux amateurs d’histoire de l’art de se frayer un chemin à travers les différents niveaux. Simplement un incontournable à voir pour tout amoureux de vieux espaces dédiés aux livres.

Bibliothèque monastique de l’Abbaye d’Admont

À mes yeux, la plus phénoménale des bibliothèques ! Je vous en parle en détail dans cet article : L’Abbaye d’Admont, trésor caché de l’Autriche

Bibliothèque monastique de St. Florian

Après avoir visité la fabuleuse bibliothèque monastique d’Admont, lors de mon train trip autrichien à la poursuite des bibliothèques autrichiennes de renom (est-ce glamour comme plan estival à 24 ans ? je ne sais pas…), je me rendis dans la bourgade de St. Florian, à 15 minutes de bus de Linz (on y mange une fameuse tourte là-bas), spécialement pour découvrir le monastère du même nom (enfin naturellement, simplement pour voir de mes yeux sa magnifique bibliothèque, mais vous avez compris).

Pour pouvoir apprécier le temps de quelques instants privilégiés ce temple du savoir autrichien, il vous faudra prendre part à la visite officielle de l’ensemble du monastère. En effet, seule la guide a la clé qui permet aux visiteurs de passer la grande porte menant à la bibliothèque. Mais ne vous inquiétez pas, les visites guidées surviennent chaque jour. L’inquiétude réside au fait qu’elles sont réalisées seulement en allemand. Mais heureusement, même les monastères vieux de centaines d’années se mettent à la page et proposent un audioguide dans diverses langues (toutefois, il vous faudra réaliser la visite guidée en allemand tout en écoutant votre audio guide, donc au final, je profitai de cultiver mon oreille allemande).

Je fus ressortie finalement ébahie devant la splendeur de certaines pièces du monastère, mais surtout par la vitesse éclaire du passage dans la bibliothèque, à mes yeux la pièce à visiter et à commenter, au contraire d’ossements scabreux ou autres couloirs insipides.

Alors si vous vous y rendez, prenez le temps d’observer les diverses et imposantes étagères en bois accueillant 150’000 volumes ainsi que le magnifique hall principal, de style baroque tardif. Quelque peu sombre, la touche de couleur intervient en la présence de la fresque au plafond, réalisée en 1747 et qui montre le mariage de la vertu et de la science, ceci sous la protection de la religion (oui oui on n’oublie pas que nous nous trouvons dans un monastère).

Bibliothèque nationale d’Autriche à Vienne

Incontournable monument à Vienne, c’est pourtant durant ma troisième visite de la capitale autrichienne que je pus enfin visiter cette merveille.

Située à proximité du palais Hofburg, dont elle est l’ancienne bibliothèque de la cour (Hofbibliothek, jusqu’en 1920) et dans le centre-ville de Vienne, la Bibliothèque et sa salle d’apparat (Prunksaal) est est considérée comme l’une des plus belles bibliothèques baroque du monde. Ceci est principalement dû, à sa salle d’appart qui est simplement impressionnante.

Véritable joyau de l’architecture baroque, la bibliothèque a vu le jour durant la première moitié du 18e siècle comme bâtiment séparé de la résidence impériale Hofburg. C’est l’empereur Charles VI qui en a ordonné la construction. Entourés de statues de marbre, de peintures et de fresques au plafond, plus de 200 000 livres, publiés entre 1501 et 1850, sont conservés sur des étagères en noyer. 

Alors en effet, en y entrant, vous serez immergé dans l’énorme et illimitée collection de livres et autres documents publiés, de sculptures et de statues, de cartes et de globes. En effet, outre sa beauté globale, ce que j’ai le plus apprécié lors de ma visite, sont les 4 globes vénitiens au centre de la salle (2 terrestres, 2 célestes). Ils sont l’œuvre de Vincenzo Coronelli (1650-1718) et larges d’un mètre de diamètre.

Sans conteste, la bibliothèque dégage une atmosphère plaisante et relaxante au milieu de l’agitation de la ville – un véritable exemple de l’élégance qu’est Vienne.

Trinity College Library à Dublin

Passage obligé des circuits touristiques irlandais, l’Université de Trinity College est un lieu inspirant et parmi les plus renommées au monde. Ceci est dû à ses allées pavées, ses bâtiments victoriens, aux légendaires cursus qui y sont proposés et à sa sublime bibliothèque.

La plupart des visiteurs s’y rendent pour découvrir le Book of Kells, datant du Moyen-âge et célèbre pour ses 680 pages restantes, regroupant les quatre évangiles en latin du Nouveau Testament. Personnellement, bien que trouvant ce livre fort intriguant, ainsi que l’exposition nommée The Treasury sur l’enluminure irlandaise, c’est la merveilleuse salle de lecture qui me fascina avec son architecture sombre et boisée.

C’est un lieu intime (si vous enlevez les nombreux visiteurs) et séduisant. On y entre et en ressort très probablement une heure ou deux après, ayant passé son temps à naturellement prendre des clichés de tout (le flash n’est pas autorisé) mais en réfléchissant également à l’héritage d’un tel lieu. 

Outre son architecture intérieure tout simplement époustouflante (on en discute des escaliers en colimaçon ?), c’est un endroit idéal pour faire une halte si vous êtes un amateur de bustes représentants de célèbres personnages de la culture anglo-saxonne, tout comme des étudiants célèbres qui ont arpenté les allées de Trinity College. Mais surtout, ce patrimoine collégial nous transporte, à juste titre, à une époque où les concepts de téléphones portables et d’ordinateurs n’étaient que de lointains fantasmes.

John Rylands Library à Manchester

Se promenant dans les ruelles animées de Manchester, je notifiai directement le contraste qu’offre la ville entre ses vieux monuments et son renouveau moderne. Toutefois, l’harmonie s’y accorde et au détour d’une allée, je remarquai le terme « library » sur la vieille façade de couleur rouille d’une sorte d’église, qui s’avère en finalité être un bâtiment néo-gothique en grès de Cumbria (merci wiki). Il ne m’en fallut pas plus pour entraîner ma comparse de voyage à la découverte de la John Rylands Library.

Proposant une exposition sur la Divine Comédie de Dante (le recueil de l’Enfer est parmi mes classiques italiens préférés) à l’époque où je la visitai (juillet 2022), je fus subjuguée par l’architecture intérieure du bâtiment avec ces couloirs éclairés à la lanterne et son vestibule à colonnes magnifique.

Et puis, comme partout, la magie opère, lorsque la porte de la salle principale de la bibliothèque s’ouvre et que mes yeux se posent devant de magnifiques étagères, remplies de livres en tout genre et de couleurs variées, voire certains élimés par le temps.

La ville de Manchester accueille également un autre temple du savoir en la présence de la Central Library Manchester. Sa salle de lecture principale, de forme circulaire, fut une jolie découverte, avec de nombreuses citations.

Bibliothèque abbatiale de Saint-Gall

Il y a donc de belles bibliothèques anciennes, et puis il y a la bibliothèque de l’Abbaye de Saint-Gall. Aussi simple est cette affirmation lorsqu’une photo de la bibliothèque se dévoile sous nos yeux. La plus belle bibliothèque au monde se trouve en Suisse.

Ceci n’est pas du chauvinisme pour mon pays, mais aucune autre que j’ai visité ne peut rivaliser. Celle d’Admont à la limite, mais ce ne sont pas les mêmes tons de couleurs et les dimensions et l’histoire ne peuvent être comparées.

Ainsi, l’une des plus anciennes bibliothèques d’Europe encore en état est aussi l’une des plus belles. Les plans architecturaux qui sont rattachés à l’église principale datent du 9e siècle. L’abbaye s’est agrandie au fil des ans, tout comme sa bibliothèque, et le site est rapidement devenu célèbre pour ses collections de manuscrits et d’écrits enluminés, tout en devenant un centre important pour la science et la culture occidentale entre le VIe et le IXe siècle.

Au milieu du XVIIIe siècle, la collection a été déplacée dans un nouvel espace de bibliothèque somptueusement décoré dans le style rococo. Des œuvres d’art élaborées ont été installées au plafond, encadrées par des coulures et des moulures. Les balcons en bois sont ornés de formes et de motifs floraux.

Aujourd’hui, la bibliothèque est toujours considérée comme étant d’une beauté presque inégalée. Elle détient également l’une des plus importantes collections au monde, couvrant 12 siècles.

Normalement, les photos sont interdites, mais je demandai à la personne surveillant les visiteurs la possibilité d’en faire quelques-unes, ce que l’on m’accorda. De plus, avant de visiter la bibliothèque, on vous donnera des chaussons à glisser sur vos chaussures pour protéger les sols.

Allez, cela vaut une visite dans les tréfonds de la suisse allemande.

Bibliothèque monastique de l’Abbaye d’Einsiedeln

La bibliothèque de l’Abbaye d’Einsiedeln possède un savoir et une richesse de contenu qui date qu’il y a plus de 1’000 ans. Je vous en parle d’ailleurs dans cet article spécifique : Pèlerinage à Einsiedeln

La bibliothèque royale d’El Escorial

Après 5 séjours dans la capitale espagnole, je me suis permise d’entraîner ma sœur à la découverte d’un lieu important pour le patrimoine espagnol :  le site royal de Saint-Laurent-de-l’Escurial, situé à 50 kilomètres au nord-ouest du centre de Madrid.

Ce lieu, devenu touristique, se rejoint avec le train de banlieue C-3a au départ de Sol ou Chamartin. La gare se trouve certes à 1 kilomètre du site, mais c’est une jolie balade à entreprendre avant de découvrir un bâtiment au volume massif et austère.

Pour découvrir la bibliothèque royal de l’Escorial, il faut prendre part à la visite complète du monastère. En gros cela consiste à environ 1 heure de visite de la basilique, du palais royal, du séminaire, de l’église ou encore la nécropole de grands souverains. Mais bon c’est un édifice aussi saisissant de l’extérieur que royal de l’intérieur, donc la visite en vaut la peine. De plus, il a été classé en 1984 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La bibliothèque royale est située dans une grande nef de 54 mètres de long avec un sol en marbre. Ce qui m’attira directement sont les meubles la décorant en bois sculptés. C’est cependant la voûte et ses magnifiques fresques qui envoutent ensuite les visiteurs. Celles-ci représentent les sept arts libéraux : la musique, la grammaire, la géométrique, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique et l’astrologie. D’ailleurs, un grand globe témoigne de l’intérêt de l’époque pour les découvertes astronomiques.

Image tirée du site officiel

Cette bibliothèque fut notamment construite comme outil de communication à la propagande de l’Empire espagnol (construite par Philippe II entre 1563 et 1584). En effet, grâce à celle-ci ainsi qu’au palais-cité, le roi voulait montrer la maîtrise de l’Espagne dans les champs de savoirs mentionnés ci-avant.

L’Espagne méritait bien une bibliothèque, ou plutôt un écrin, à tant de connaissances amassées au fil des siècles par de grands esprits. Le résultat en est absolument magnifique et ce sanctuaire de livres anciens réside encore presque entièrement des siècles après (un incendie en 1671 ravagea une partie de la collection).

La bibliothèque publique de Stockholm

Ce n’est peut-être pas la plus magnifique des bibliothèques de cette liste, mais la bibliothèque publique est un endroit insolite à découvrir à Stockholm. Je vous en parlai d’ailleurs déjà dans cet article : Les Incontournables De La Capitale Suédoise, Stockholm.

Son principal atout réside dans sa forme circulaire, ce qui donne à la bibliothèque un cachet énorme. Elle n’est pas aussi ancienne que ses consœurs, ayant été construite en 1928.

Bibliothèque nationale de Finlande à Helsinki

C’est en me promenant sur la place principale d’Helsinki (Senaatintori) à la découverte de l’église luthérienne (Tuomiokirkko) que j’entrai dans un somptueux bâtiment situé à la gauche de l’emblème de la capitale finlandaise.

Perle néoclassique, son intérieur en marbre est absolument magnifique et je fus subjuguée par la superbe coupole dans le hall principal. Dans ce bâtiment principal, vous trouverez quelque chose d’agréable à l’œil dans chaque coin, comme le plafond voûté et de beaux dessins sur les murs.

Image tirée de ce site

Aujourd’hui, la Bibliothèque nationale de Finlande n’est pas seulement une bibliothèque, c’est aussi un lieu de spectacle et une destination culturelle où se déroulent des expositions et des événements culturels. De plus, le bâtiment principal de la Bibliothèque nationale de Finlande est l’un des points de repère les plus renommés de l’architecture Empire du début du XIXe siècle et est également important parmi les bibliothèques publiques de son époque au niveau européen.

Bibliothèque nationale du Kosovo à Pristina

Lors de mon court séjour à Pristina, un édifice attira immédiatement mon attention. Je découvris ainsi la bibliothèque nationale du Kosovo. Si cette bibliothèque se trouve dans cette liste, ce n’est point pour sa richesse visuelle de livres anciens ou de vieilles étagères en bois contenant des ouvrages vieux de plusieurs siècles, mais bien pour son architecture insolite.

Il est connu pour son histoire unique, et le style du bâtiment conçu par l’architecte yougoslave Andrija Mutnjaković, suivi de controverses sur son apparence extérieure. Le bâtiment est fait de fenêtres zénithales, avec un total de 99 dômes de différentes tailles et est entièrement recouvert d’un filet de pêche métallique, qui ont leur propre symbolisme architectural particulier.

Selon l’architecte de la bibliothèque nationale du Kosovo, celle-ci est censée représenter un style mêlant les formes architecturales byzantines et islamiques.

La mission de la bibliothèque est de collecter, préserver, promouvoir et rendre accessible le patrimoine documentaire et intellectuel du Kosovo. Son intérieur ne nécessite pas une visite, à moins que vous soyez intéressés par diverses expositions ou les archives de journaux nationaux, afin de comprendre plus en détails l’histoire et la culture du pays.

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Comments (2)

  1. Que de belles bibliothèques ! Je me réjouis des prochaines que tu vas visiter. Je peux te conseiller plusieurs bibliothèques à Paris si jamais.